Nabil Boukili (PTB): « Non à l'augmentation du budget militaire. Investissons plutôt dans les besoins sociaux et écologiques »
Après une hausse déjà très importante du budget de la Défense au début de l’année, certains partis veulent encore augmenter ce budget et l'amener à 2 % du PIB. Inacceptable pour Nabil Boukili, député PTB : « Les mêmes qui prêchent la plus grande austérité budgétaire sont en première ligne pour trouver de l’argent pour du matériel militaire offensif. »
Pour le député du parti de gauche, « il est irresponsable de demander aujourd’hui ces investissements supplémentaires, particulièrement à l’heure où les prix de l’énergie continuent d’augmenter, où les biens alimentaires deviennent plus chers, où l’essence se dirige vers les 3 euros le litre et où, à cause du gouvernement, nos salaires sont encore bloqués. »
« Nous voulons que le gouvernement se concentre sur la crise du pouvoir d’achat », explique Nabil Boukili.
Et de pointer les dégâts causés selon lui par l’industrie militaire au climat : « Nous attendons d’un gouvernement dans lequel se trouvent les partis écologistes qu’il choisisse de ne pas investir dans une industrie qui contribue au réchauffement de la planète, mais qu’il investisse plutôt dans des initiatives qui permettent la transition écologique. »
Par ailleurs, comme l’explique le député PTB, « les pays membres de l’Otan dépensent déjà beaucoup d’argent dans la Défense. Leurs budgets combinés sont déjà 18 fois plus importants que celui de la Russie. Si tous les pays membres de l’alliance vont vers les 2 % de leur PIB, ce sera même presque 19 fois plus. Or, le danger est de s’engouffrer dans une nouvelle course aux armements dont on ne sait pas quelle sera l’issue. »
Pour le PTB, le gouvernement doit changer d’approche pour la politique de sécurité. « Nous devons refuser la logique de blocs et travailler à une sécurité collective, estime Nabil Boukili. Ce n’est qu’en mettant en avant la coopération entre les différents pays que nous pourrons travailler à la paix. »
« Nous espérons donc que les verts et les socialistes ne vont pas céder à la pression de la droite et vont choisir d’investir dans la paix plutôt que la guerre », conclut le député du parti de gauche.