Mobilisation syndicale nationale : Il faut d'urgence des mesures pour faire respecter la classe travailleuse
« Le signal de la mobilisation d’aujourd’hui doit être entendu, c’est urgent », clame Raoul Hedebouw, député fédéral et porte-parole du PTB. Des hommes et des femmes des quatre coins du pays étaient en action. Des travailleuses et des travailleurs issus de secteurs très différents.
Le secteur du métal était particulièrement mobilisé, avec des grèves chez Volvo et Audi, des mobilisations à Liège, dans le Brabant flamand et à Charleroi. L’industrie pharmaceutique également, à Puurs (Pfizer, Novartis, GLS, Purna). « C’est n’importe quoi, ces 0,4 %, a déclaré un travailleur de chez Pfizer. Des milliards de bénéfices sont réalisés ici. Nous fabriquons ces médicaments, il est logique que nous recevions une part du gâteau. Sinon, cet argent disparaîtra dans les poches des actionnaires à l'étranger. »
À Charleroi, les femmes des titres-services étaient particulièrement représentées : elles ont réclamé un salaire minimum de 14 euros de l’heure. Le secteur de la chimie était mobilisé à Anvers. Mais aussi, dans tous le pays, le commerce, le gardiennage, les titres-services, les entreprises de travail adapté, du gardiennage… Avec leurs représentants syndicaux, ils ont mené des actions, des sensibilisations, des grèves, des cortèges de voitures…
Au cœur de la mobilisation : des revendications pour de vraies augmentations de salaire et un vrai droit à la prépension. « Nous étions à leurs côtés ce matin et nous porterons leurs revendications cet après-midi au Parlement », déclare Raoul Hedebouw.
Pour le porte-parole du parti de gauche, il ne faut plus attendre : « La classe travailleuse a été exposée au coronavirus pendant la crise sanitaire, avec très peu de protection au début. Ensuite, elle a travaillé dans des conditions difficile, en devant respecter des protocoles sanitaires très contraignants. Elle a aussi souvent perdu des revenus. D’un autre côté, certains actionnaires (qui n’étaient pas au front, eux) empochent de plantureux dividendes. Ils profitent de la crise. Et on va dire à la classe travailleuse que ses salaires ne pourraient augmenter que de 0,4 %? Ou qu’elle doit continuer à travailler toujours plus longtemps, alors que des milliers de jeunes sont menacés de perdre leur boulot ? Ce n’est pas acceptable. Nous demandons le respect pour celles et ceux qui font tourner la société. »
Et Raoul Hedebouw de rappeler, en cette journée de mobilisation, la proposition soumise hier pour libérer la négociation salariale : « Des initiatives très concrètes peuvent être prises rapidement. Par exemple, en adoptant la proposition de modification de la loi sur les salaires que j’ai déposée avec Marc Goblet. Elle permet de supprimer les plafonds maximum d’augmentation de salaire et d’aller chercher de vraies augmentations partout où c’est possible. Ça, c’est respecter la classe travailleuse. Ça, c’est prendre des mesures qui redonnent de l’oxygène à l’économie. »
Signez la pétition pour une vraie hausse des salaires : www.ptb.be/miettes-pas-question