Manifestation le 28 janvier : dans toutes les langues pour la Sécu et les 1500 euros nets
La FGTB appelle à une grande manifestation nationale le 28 janvier prochain pour la sécurité sociale. Le PTB soutient largement cet appel. Il s’agira d’un moment fort pour défendre la revendication d’une pension minimum de 1500 euros nets, et pour la défendre dans toutes les langues du pays.
La mobilisation pour arracher la première loi citoyenne, pour la pension minimum à 1 500 euros nets après 40 ans de carrière, commence à faire bouger les lignes. La plupart des partis reprennent cette revendication. Même Bart De Wever reconnaît « qu’il faut faire quelque chose pour les petites pensions ».
Cela montre que nous pouvons arracher une victoire. Cette proposition, qui a été mise en avant par le PTB et les syndicats, est soutenue par une large majorité de la population. Il suffit de voir le succès de la loi d’initiative citoyenne lancée par le PTB, qui a récolté en quelques semaines 100 000 signatures et approche même désormais des 150 000. Cela témoigne aussi de la volonté de nombreux citoyens de ne pas être enfermés dans un rôle de spectateur des jeux politiciens auxquels on assiste.
Nous voulons l’original, pas une pâle copie
Avant que le PTB ne lance sa grande campagne sur le sujet et que les syndicats ne la mettent en avant, aucun des partis traditionnels n’en parlaient. Ils étaient bien trop occupés à discuter de comment casser un peu plus notre système solidaire de pension, la sécurité sociale, chacun à sa manière.
Pour la N-VA et le Vlaams Belang, il s’agit de pousser à la scission de la sécurité sociale. Comme si la Flandre vieillissante allait pouvoir financer plus facilement ses pensions sans la jeunesse bruxelloise et wallonne. Le plan des nationalistes, c’est « diviser pour mieux casser nos pensions et notre sécurité sociale ».
Les libéraux, eux, avancent surtout la privatisation du système de pension pour le rendre encore plus inégalitaire.
Du côté de la gauche traditionnelle, les lignes bougent aussi sous l’impulsion du PTB et des syndicats. Plusieurs reprennent aujourd’hui la proposition de manière plus ou moins édulcorée. Le PS, par exemple, défendait il y a un an encore une pension minimum de 1250 euros nets. Il reprend aujourd’hui les 1500 euros nets, mais… après 45 ans de carrière. Pour beaucoup de femmes, cela signifiera concrètement une pension de seulement 1330 euros (car la grande majorité d’entre elles ne cumulent pas 45 ans de carrière).
Le 28 janvier, ce sera l’occasion d’encore plus faire bouger les lignes. Nous ne voulons pas de belles annonces, nous ne voulons pas de pâles copies de la loi d’initiative citoyenne pour la pension minimum à 1500 euros nets. Non. Nous voulons l’original : une pension minimum de 1500 euros. Nets, pas bruts. Maintenant, et pas dans cinq ans, quand, avec l’augmentation du coût de la vie, 1500 euros seront l’équivalent de 1350 euros aujourd’hui. Après 40 ans de carrière, pas 45 ans (ou plus). Et dans le système de sécurité sociale, pas dans des régimes privés qui spéculent avec nos pensions.
Face au hold up de la division : « Nous sommes un ! »
Le 28 janvier, ce sera l’occasion de dire non à la division, de rappeler que nous sommes un. Un pour défendre la pension minimum à 1500 euros nets. Un pour réclamer plus de sécurité sociale. Un pour réclamer moins de gaspillages liés à toutes les divisions du pays, pour qu’on ait un seul ministre de l’Environnement ou de la Mobilité, pour enfin respirer et sortir des embouteillages. Un pour défendre l’unité de la Belgique.
Personne n’a mis en avant la division de la sécurité sociale lors de la dernière campagne électorale. Ce n’est pas ce thème qui a motivé le vote des habitants du pays. Et ce n’est certainement pas non plus la division du pays qui l’a motivé. Pourtant, c’est dans cette aventure que certains partis veulent nous entraîner. Un vrai hold-up sur les élections, qu’il faudra combattre.
Faire entendre la voix de la rue à la rue de la Loi
La crise politique s’éternise. Quelques hommes (et très peu de femmes), discutent au-dessus de nos têtes, sans nous et pour l’essentiel contre nous. Ils veulent nous maintenir dans la position de spectateur de leurs discussions, de leurs disputes ou de leurs projets. Comme si nous regardions une série TV.
Le 28 janvier sera l’occasion de rappeler que les véritables acteurs de ce pays, ce sont les gens, les travailleurs et travailleuses. Ils et elles font tourner ce pays. Ils et elles ont des revendications. La Belgique de la rue a une voix et elle la fera entendre en nombre.