Malgré ses milliards de bénéfices, AB inBev refuse de suspendre ses loyers pour soutenir l’Horeca
Le PTB demande que le gouvernement fasse pression sur la multinationale pour que les loyers ne soient pas réclamés.
La multinationale AB Inbev exige des bars et restaurants dont elle est propriétaire qu’ils payent leur loyer, malgré la nouvelle période de fermeture. Quatre établissements sur dix seront pourtant techniquement en faillite d’ici à la fin de l’année (L’Écho, 5/9).
« Les petits commerçants se battent corps et âme pour éviter la faillite de leur établissement et qu’est-ce qu’on apprend ? Que la richissime multinationale AB Inbev ne suspendra pas les loyers de ses bars et restaurants. Pour rappel, en 2019, le géant de la bière a brassé 7,4 milliards de bénéfices, sans presque payer d’impôts », dénonce le député fédéral Roberto D’Amico.
« Alors qu’on demande à tout le monde de faire des efforts, c’est encore ceux qui ont les épaules les larges – pour reprendre les mots du gouvernement – qui en font le moins. »
Le Syndicat des indépendants et des PME critique également cette décision et défend que les locataires pourraient invoquer la force majeure pour se libérer de leur obligation de payer.
Roberto D’Amico : « Une pression maximale doit être exercée surles grands multi-propriétaires qui ne pensent qu’à leur profit. Malheureusement, force est de constater qu’elle ne viendra pas de nos gouvernements. Il y a deux semaines, nous avions déjà interrogé le nouveau ministre fédéral des Indépendants et des PME, David Clarinval (MR), à ce sujet, sans réponse concluante. Le ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus (MR) a également confirmé le 12 novembre qu’aucune contrainte ne sera exercée contre ces grands propriétaires. »
Interrogée sur le sujet, la porte-parole d’AB Inbev a déclaré : « Nous continuerons toutefois à soutenir le secteur (...), notamment en remplaçant gratuitement la bière avariée. »
« Qui dirige ici ? Les multinationales ? Le pouvoir politique doit prendre le taureau par les cornes pour soutenir les petits établissements et faire en sorte que les loyers ne soient pas réclamés durant la période de fermeture », conclut Roberto D'Amico.