« Maggie De Block peut faire quelque chose pour la petite Pia »
Selon le PTB, la ministre de la Santé Maggie De Block peut intervenir pour aider Pia, la jeune enfant dont les parents ont lancé un appel à dons pour pouvoir payer le 1,9 million d’euros demandés pour son traitement vital.
Le parti de gauche souligne que le gouvernement portugais a déjà rendu ce médicament disponible en août. Le PTB souhaite aussi de toute urgence des solutions structurelles aux prix excessifs pratiqués par les multinationales pharmaceutiques. C'est pourquoi il dépose à nouveau son projet de loi pour casser les prix des médicaments au moyen de licences contraignantes (voir ici).
Ces derniers jours, la campagne de solidarité pour Pia, ce bébé malade, a dominé les débats dans notre pays. La ministre De Block a déclaré qu'elle ne pouvait pas faire grand-chose tant que l'Agence européenne des médicaments n'avait pas reconnu le nouveau médicament. « La vague massive de soutien pour aider Pia est un exemple fantastique de solidarité, réagit Sofie Merckx, médecin et députée fédérale du PTB. Mais il est inacceptable que le gouvernement reste immobile. Au Portugal, le gouvernement n'a pas attendu une bénédiction européenne. Fin août, le médicament Zoglensma a été mis à disposition de Matilde, un bébé atteint de maladie mortelle, par une procédure d'urgence. Le gouvernement portugais a également décidé de rembourser le médicament à 100 %. Qu'attend le ministre De Block pour agir ? »
Selon le PTB, la ministre refuse depuis des années de prendre des mesures efficaces contre Big Pharma. Le prix du Zoglensma est un autre exemple du banditisme de l’industrie pharmaceutique, face auquel des solutions structurelles doivent être prises d'urgence. « Les 1,9 million d'euros demandés pour une injection sont un prix exorbitant et immoral, poursuit Sofie Merckx. Et ce n'est pas un cas isolé. Ces derniers mois, plusieurs exemples de prix excessifs pour des médicaments innovants ont été révélés. Les experts demandent à juste titre de plus en plus fort qu’on s’en prenne enfin aux grandes sociétés pharmaceutiques. Notre proposition de loi relative aux licences contraignantes constitue déjà une première réponse à cette question. »
Selon le PTB, ce projet de loi pour des licences contraignantes pourrait casser le prix des médicaments innovants. Il donne à la ministre de la Santé l'occasion d'obliger les multinationales pharmaceutiques à mettre leurs médicaments à la disposition des patients à des prix abordables qui reflètent les coûts réels. « Nous avons présenté cette proposition pour la première fois en 2018, conclut Sofie Merckx. Elle a été rejetée par les partis de droite après un débat qui n'a duré que sept secondes. Au fond, la ministre De Block préfère prendre le parti des grandes multinationales pharmaceutiques plutôt que celui des patients. Cette attitude montre encore une fois que c’est intenable. Nous allons à nouveau soumettre notre proposition de loi et demandons un débat d'urgence au Parlement. »