Loi IVG : ne sacrifions pas le droit des femmes dans le futur accord du gouvernement
C’est avec consternation que le PTB voit les manœuvres de la N-VA et du CD&V pour saborder la loi dépénalisant l'IVG soutenue par une large majorité au Parlement et qu'il a appris que même Paul Magnette envisageait de sacrifier le droit des femmes dans les négociations quant à la formation du futur gouvernement. Sofie Merckx, députée PTB, réagit : « Faire de la loi dépénalisant l’IVG une monnaie d'échange pour des négociations ? Pour le PTB, comme pour de nombreuses femmes, c’est inacceptable. »
Le parti de gauche mettra tout en œuvre pour que le débat puisse avoir lieu en commission de la Justice cette semaine. Il ne voit aucune raison légitime de reporter le débat à janvier 2020.
« Aujourd’hui plus de 1 500 soignants sont sortis du bois pour demander que l’élargissement de la loi sur l’IVG soit voté, ajoute Sofie Merckx. On pourrait ainsi offrir des soins de qualité et accessibles aux femmes qui se présentent au-delà de 12 semaines. Ce sont souvent des personnes présentant des caractéristiques socio-économiques plus faibles. Il est inacceptable pour nous de les sacrifier. »
La députée PTB relève que le chantage du CD&V s’accompagne également d’une dose de malhonnêteté : alors qu’à la Chambre, ils ont mis l’accent sur l’importance de la prévention, nous apprenons aujourd’hui que le CD&V coupe dans les subsides de Sensoa, le centre d’expertise en santé sexuelle.