Liberty Steel : Julien Liradelfo, député PTB et ancien sidérurgiste, demande un débat au Parlement Wallon pour garantir l'emploi
« La liquidation est un soulagement pour les travailleurs, qui ne devront plus subir de fausses promesses. Mais leur avenir reste incertain », estime le député PTB et ex-sidérurgiste Julien Liradelfo. C’est pourquoi il a demandé qu’un débat ait lieu au parlement le mercredi 20 avril pour obtenir des garanties sur l'emploi de la part du gouvernement wallon PS-MR-Ecolo.
« Voilà des mois que les travailleurs de Liberty Steel vivent dans l’incertitude, explique Julien Liradelfo. Depuis la reprise des sites par le groupe du milliardaire Gupta, et plus récemment la faillite de la banque qui le finançait, ils n’ont connu que des mensonges, des faux espoirs, des promesses non-tenues. Aujourd’hui, se débarrasser de Liberty Steel sonne comme une délivrance pour les travailleurs. »
Lors de l’annonce de la liquidation, le ministre wallon de l'Économie, Willy Borsus (MR), a annoncé que « la Sogepa va contacter proactivement ces liquidateurs pour se mettre à disposition de ceux-ci dans la recherche de repreneurs potentiels ». Mais la Région wallonne compte-t-elle prendre ses responsabilités jusqu’au bout dans cette affaire ? Pour Julien Liradelfo, il est hors de question que les choses soient faites à moitié : « Il s’agit de 700 emplois directs et autant d’emplois indirects, de trois sites de production, de l’économie de toute une région. Tout ça, dans le contexte d’un secteur industriel qui a sans arrêt souffert de fermetures et de restructurations. Notre sidérurgie a été dépecée au fil des années, on ne peut pas accepter une nouvelle fermeture et la perte de tous ces emplois. C’est pourquoi nous avons une demande claire : la Région wallonne doit prendre ses responsabilités et garantir le maintien de tous les emplois et de tous les sites jusqu’à trouver un repreneur. »
Pour le parti marxiste, si on veut préserver cette industrie stratégique, il faut anticiper les différents scénarios : « Aujourd’hui, des bruits courent sur de potentiels repreneurs. Après tout ce que nous avons connu, la méfiance est légitime. Il faut un repreneur avec un projet industriel sérieux qui prenne en compte tous les sites et les 700 emplois. Mais nous savons aussi qu’il y a un risque que certains ne rachètent que les morceaux qui les intéressent, au détriment de l’emploi. En cas de reprise partielle ou d’absence de repreneur, il faudra prendre des mesures à la hauteur des enjeux : c’est-à-dire une mise sous statut public par la Région wallonne afin de garantir un avenir aux 700 travailleurs » conclut Julien Liradelfo.
Vu l’importance du dossier et le nombre d’emplois concernés, le PTB a demandé la tenue d’un débat d’actualité en séance plénière du Parlement wallon mercredi prochain.