Les promesses de la majorité bruxelloise PS-Ecolo-Défi tombent à l’eau
En juillet, le gouvernement bruxellois prétendait avoir des remèdes pour l’urgence sociale et écologique. 3 mois plus tard, il n’a toujours pas pu expliquer comment les financer. « Sans argent, toutes ces promesses tomberont à l’eau », explique Françoise De Smedt, cheffe de fraction du parti de gauche. « Car sans rupture avec le cadre austéritaire et la logique libérale, ce gouvernement ne saura baisser les loyers, réduire la pauvreté, ni répondre aux enjeux climatiques et de mobilité. »
Les partis de la Majorité l’avaient déjà confirmé : le cadre budgétaire sera plus que serré. Selon Françoise De Smedt, « Ce n’est pas pour rien que le PTB le répète: sans sortir du cadre austéritaire européen, sans remettre en questions les politiques libérales du passé, il n’y aura pas le budget pour le social et le climat. Il ne leur restera que 3 options: reporter les projets annoncés voire les abandonner, couper dans d’autres budgets ou faire payer les gens. »
Pas de solutions pour baisser les loyers
« Un encadrement contraignant des loyers permettra de baisser les loyers, sans que cela coûte au gouvernement. Malgré la demande de la société civile, et malgré les promesses du PS, il n’y aura toujours pas d’encadrement contraignant », critique la cheffe de groupe. « Cette majorité prétend avoir une solution pour 15 000 des ménages attendant un logement social. Mais les pistes concrètes pour y arriver manquent complètement. Alors que la Région pourrait imposer aux promoteurs privés un tiers de logements sociaux dans chaque nouveau projet, comme le demande le PTB. »
Pas de gratuité de la STIB mais bien une taxe kilométrique
Les 20 millions nécessaires pour la gratuité pour les moins de 25 ans ne fait pas partie du budget. Françoise De Smedt s’inquiète: « Si le gouvernement n’arrive même pas à trouver des ‘cacahuètes’ comme l’a décrit le Ministre-Président Vervoort, comment financer les nouvelles lignes de tram et de bus? Vont-ils augmenter les tarifs de la STIB? Qui va payer? En tout cas, nous savons déjà que tout le monde va devoir payer la taxe kilométrique. »
Aucune ambition pour créer des emplois décents
Françoise De Smedt a lu un témoignage d’une travailleuse communale, pour appuyer les revendications des travailleurs communaux et régionaux qui s’étaient déplacés en nombre au Parlement bruxellois. « Les salaires du personnel communal et régional sont 10 à 60% plus bas que dans les autres régions. Ce gouvernement doit donner l’exemple et payer des salaires qui permettent de vivre dignement », a conclu la députée. « Dans cette déclaration, pas d’argent non plus pour la création d’emplois décents. Ce gouvernement continue de subventionner des stages sous-payés, sans réelle perspective sur un vrai emploi, dont profitent des multinationales comme Blocker ou Euroclean. »
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