Les prix des masques chirurgicaux multipliés par 10 : le PTB exige une réaction immédiate du gouvernement
« Le personnel des soins de santé doit remuer ciel et terre pour parvenir à se procurer l'équipement de protection nécessaire. Je le constate dans notre maison médicale : nous avons commandé des masques et sommes tombés de nos chaises en voyant la facture. 70 euros au lieu de 6 euros. Soit plus de dix fois ce que cela coûtait avant la crise du coronavirus », témoigne Sofie Merckx, députée du PTB et médecin généraliste dans l'une des maisons médicales de Médecine pour le Peuple.
« Le personnel des soins de santé doit remuer ciel et terre pour parvenir à se procurer l'équipement de protection nécessaire. Je le constate dans notre maison médicale : nous avons commandé des masques et sommes tombés de nos chaises en voyant la facture. 70 euros au lieu de 6 euros. Soit plus de dix fois ce que cela coûtait avant la crise du coronavirus », témoigne Sofie Merckx, députée du PTB et médecin généraliste dans l'une des maisons médicales de Médecine pour le Peuple.
« Le problème n'est pas seulement que les stocks se vident, mais aussi que certaines entreprises profitent de cette crise sanitaire pour s'enrichir », explique-t-elle. Le PTB appelle donc le gouvernement à réquisitionner et organiser la distribution des masques chirurgicaux et d'autres équipements de protection, en premier lieu vers le personnel des soins de santé, mais aussi vers celui des secteurs économiques prioritaires, qui doivent continuer à fonctionner.
Sofie Merckx constate elle-même sur le terrain qu'il est de plus en plus difficile de se procurer le matériel de protection indispensable. « En tant que travailleurs de la santé, nous sommes en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, mais nous manquons d'équipements adaptés et du matériel de protection nécessaire. Dans nos maisons médicales, tout le monde est sur le pont depuis des jours. D'après les informations que nous recevons des hôpitaux et d'autres établissements de santé, les stocks baissent là aussi à vue d'œil. Or, certaines firmes semblent bien décidées à tirer profit de cette situation. Aujourd'hui, nous payons 70 euros un paquet de 50 masques chirurgicaux. Il y a quelques mois, le même paquet nous revenait à 6 euros. Le prix a donc plus que décuplé. »
Sur Internet aussi, le commerce fait rage. Sofie Merckx : « nous avons aussi reçu un mail d'un grossiste d'articles médicaux en ligne nous proposant une gamme de masques FFP2 plus sophistiqués, rédigé en ces termes : “au vu des besoins dans le secteur des soins de santé, nous vous informons en priorité de cette offre. La dernière fois que nous avons proposé ce produit, tout notre stock était vendu un quart d'heure après l'envoi du mail. Passez donc rapidement votre commande” ».
Le prix de ces masques perfectionnés ? 224 euros pour 25 pièces. « Le commerçant reconnaissait lui-même que 'ce prix est un peu plus élevé que ceux que nous pratiquons habituellement, mais nous n'avons malheureusement pas le choix, compte tenu de la forte augmentation des prix d'achat due à la pénurie', ajoute Sofie Merckx ».
Le PTB dénonce fermement ces pratiques abusives. « Les prix de ces produits indispensables ne peuvent pas exploser de la sorte. Cette soif de profit est vraiment invraisemblable », déplore la députée du PTB. « Il est inacceptable que certains tirent profit de cette crise sanitaire pour empocher des bénéfices stratosphériques sur le dos des malades et de notre système de soins de santé. Nous nous dirigeons vers une situation où seuls ceux qui en ont les moyens vont être en mesure d'acheter le matériel de protection nécessaire. Pour nous, c'est totalement inadmissible ».
Le PTB appelle le gouvernement à intervenir immédiatement et propose trois mesures :
1. Comme c'est le cas en France, le gouvernement doit réquisitionner les masques chirurgicaux et le matériel de protection disponible. Ce matériel doit être distribué au personnel des soins de santé travaillant dans les hôpitaux et en première ligne, ainsi qu'aux travailleurs des secteurs essentiels (supermarchés ou nettoyage, par exemple) qui risquent également la contamination.
2. Le gouvernement doit obliger les usines belges à réorienter leur production afin de produire en priorité des masques chirurgicaux et du gel hydroalcoolique.
3. Le gouvernement doit fixer des prix de vente maximum pour des produits tels que le gel hydroalcoolique ou les thermomètres.
Commande de masques chirurgicaux
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