Les partis traditionnels rejettent la proposition du PTB pour une commission d’enquête sur les suppléments de pension illégaux
La proposition du PTB de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire sur les privilèges de pension des anciens présidents de la Chambre et de certains hauts fonctionnaires, ainsi que la fraude qu’ils constituent, a été rejetée aujourd’hui. Les partis de la majorité, soutenus par la N-VA, ont bloqué la proposition du parti de gauche, suite à un débat dans lequel PS, Open Vld et MR ont brillé par leur mutisme.
PVDA - PTB
« Une commission d’enquête permettrait de faire une bonne fois pour toutes la lumière sur les mécanismes qui ont permis à ce système de voir le jour, ainsi que de pointer les responsabilités politiques, réagit Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre. On peut ainsi sortir les discussions des coulisses du parlement. Mais les partis traditionnels préfèrent manifestement traiter ça dans leur coin.
« Certains estiment que le parlement ne peut pas se contrôler lui-même, ajoute Sofie Merckx. En disant cela, ils concèdent qu’ils ne peuvent pas être indépendants vis-à-vis de leurs collègues et qu’ils se moquent de l’opinion publique. »
Le PTB estime aussi que le fait qu’une procédure judiciaire soit en cours ne constitue pas un argument valable pour rejeter la proposition. Sofie Merckx : « Il est parfaitement possible pour une commission d’enquête de mener son travail en parallèle. Cela figure ainsi dans le règlement de la Chambre. Et il existe des exemples dans le passé où cela s’est fait comme ça.
Le Bureau de la Chambre a par ailleurs décidé aujourd’hui de demander le remboursement des suppléments de pension illégaux. Et ce, grâce à la pression du PTB, selon Sofie Merckx : « Nous le demandons depuis le début. C’est la seule décision correcte. Les anciens présidents de la Chambre ne sont pas au-dessus des lois. Grâce à la pression du PTB, les partis traditionnels ont enfin décidé de récupérer tout cet argent. »