Les partis traditionnels continuent les négociations pour vendre VOO à Providence
Malgré la décision du gouvernement de casser la vente de Voo à la société américaine Providence, Nethys est encore actuellement en train de négocier cette vente.
« C’est l’information qui nous a été hier donnée lors du Conseil d’administration d’Enodia par Renaud Witmeur. Depuis plusieurs jours, des négociations avancées sont en cours entre la direction de Nethys et le fonds d'Equity Providence pour aboutir à une vente, explique Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon. Si ces négociations aboutissent, ce serait la privatisation du cablo-opérateur et ce serait une catastrophe économique et sociale pour l’ensemble de la Wallonie. »
« Plutôt que de s'engager dans un processus de négociations pour aboutir à cette vente, il faudrait plutôt se retirer de ces discussions et se concentrer sur les changements à apporter pour que Voo devienne une véritable entreprise démocratique publique », dénonce Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au parlement wallon.
« Hier, lors du conseil d'administration d'Enodia, l’administrateur PTB Damien Robert s'est opposé à cette volonté de continuer le processus de privatisation, poursuit le porte-parole francophone du parti de gauche. Notre administrateur a appelé les représentants du PS et d'Ecolo à se positionner contre cette vente et ils ont choisi de ne pas nous soutenir. »
Julie Fernandez Fernandez, la présidente socialiste du CA d’Enodia, évoquait ce matin à la radio qu’il n’y avait eu qu’une prise de contact entre Renaud Witmeur, actuel président du CA de Nethys, et Providence pour voir où en est le contrat. « Ce n’est pas la vérité, s’étonne le député du PTB. Elle sait très bien qu’il s’agit plutôt de tractations pour finaliser la vente de Voo à ce fond d’investissement américain. Manifestement, avoir la transparence dans ce dossier reste un combat de tous les instants. »
« Providence est connu pour racheter au rabais des entreprises publiques et en retirer le maximum de profit en foulant aux pieds les droits des intérêts des travailleurs et des usagers » explique le chef de groupe PTB au Parlement wallon.
Le PTB rappelle que la Commission PubliFin n’a jamais recommandé une telle privatisation. C’est le résultat d’un choix politique. « Continuer dans cette voie serait une erreur tant en matière économique, sociale, que démocratique. Voo peut très bien fonctionner comme une entreprises publique à condition qu'elle devienne une Entreprise Démocratique Publique qui soit gérée en toute transparence dans l'intérêt de ses travailleurs, des citoyens et des usagers. Le CA d’Enodia doit renoncer à cette transaction avec Providence et le ministre des pouvoirs locaux en Wallonie, Pierre-Yve Dermagne (PS), doit faire le nécessaire pour que la décision de casser cette vente soit respectée. »