Les partis de la Vivaldi refusent la proposition du PTB de travailler à la possibilité d’un référendum d’initiative citoyenne contraignant
Ce mercredi 4 mai, en commission Constitution du Parlement fédéral, le PTB a demandé d’entamer le plus rapidement possible les travaux sur sa proposition de loi visant à instaurer en Belgique la possibilité d’organiser des référendums populaires contraignants. Les partis de la Vivaldi ont refusé d’étudier la question. Les verts, qui déclarent pourtant souhaiter « revitaliser la démocratie en renforçant la participation citoyenne pour éviter que le cynisme ne gagne la population », ont particulièrement encouragé ce vote de rejet.
La proposition de loi du PTB est sur la table depuis près de trois mois. Comme le rappelle Nabil Boukili, député fédéral PTB, « lors de la présentation du projet en janvier, la Vivaldi a rétorqué qu’il ne servirait à rien étant donné que ‘‘la plateforme de dialogue participative serait bientôt en ligne’’ ». Or, le PTB a de nombreuses critiques à faire sur ce système. C’est la raison pour laquelle le parti de gauche remet son projet sur la table. « Je ne savais pas qu’il fallait prendre congé pour pouvoir donner son avis, ironise Nabil Boukili. Le questionnaire à questions ouvertes n’est pas suffisamment accessible pour les gens. Quand je le dis, on me répond que ‘‘c’est dans les mains des citoyens’’. Bientôt, ce sera la faute des gens s’ils ne se sont pas exprimés… La Vivaldi creuse le tombeau des futures consultations populaires avec un tel système. »
« On comprend aujourd’hui que l’argument de la prétendue inutilité du référendum était une pirouette hypocrite, déclare le député de gauche. La majorité de la population est favorable à l’introduction du référendum. Mais ce n’est pas une priorité pour les politiciens des partis traditionnels. » Il s’interroge : « La Vivaldi a-t-elle peur d’une vraie consultation citoyenne contraignante, sous la forme d’un référendum ? Ce n’est pas le cas du PTB. Il s’agit d’une revendication démocratique importante des gens, qui permettra leur véritable implication dans la politique. »
« Nous n’avons pas l’intention de lâcher l’affaire, avertit Nabil Boukili. Le PTB poursuivra ses efforts pour mettre la pression sur les différents niveaux de pouvoir en faveur du referendum populaire. Au cours des quarante dernières années, le nombre de citoyens qui ont déjà signé une pétition a triplé, tout comme le nombre de rassemblements, protestations et manifestations. Les citoyens sont actifs et veulent participer aux décisions politiques de demain. C’est pourquoi nous voulons que de vrais et larges débats puissent être organisés, avec des rencontres sur le terrain, dans les quartiers. Des enquêtes qui soient réellement accessibles, quantitatives et contraignantes. »