Les partis de la Vivaldi et l’opposition de droite rejettent les sanctions contre Israël
En mai de cette année, alors que l'armée israélienne bombardait pour la énième fois les civils de Gaza et semait la terreur à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupées, le PTB a déposé une résolution au Parlement fédéral demandant que des mesures soient enfin prises contre le régime d'apartheid. Aujourd'hui, une semaine après que les Nations unies aient célébré la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, la commission des Affaires étrangères était saisie de cette résolution. Pas un seul parti n'a soutenu la résolution du PTB.
« Cela montre à quel point la rhétorique de ce gouvernement et du parlement sur sa "préoccupation absolue et universelle pour les droits de l'homme partout dans le monde" est creuse, dénonce Nabil Boukili, député PTB. Ils n’hésitent pas à imposer des sanctions pour mettre leurs rivaux géopolitiques sur le banc des accusés, mais, lorsqu'il s'agit des alliés de l'Occident, les violations des droits de l'homme sont soudainement moins dignes d’intérêt. C'est le silence et aucune sanction n'est imposée. »
Israël a été condamné dans des dizaines de résolutions du Conseil de sécurité, du Conseil des droits de l'homme, de l'Assemblée générale des Nations unies, et par la Cour de Justice International. Le régime d'apartheid ne cesse de faire avancer la colonisation et l'annexion de fait de la Cisjordanie, ainsi que le nettoyage ethnique de Jérusalem-Est. Aujourd'hui, elle cherche à criminaliser une grande partie de la société civile palestinienne en associant six des plus grandes ONG palestiniennes au « terrorisme » sans aucune preuve, ce qu'Amnesty International et Human Rights Watch condamnent dans un communiqué commun comme « une attaque contre les défenseurs des droits de l'homme dans le monde entier ».
Le fait que tous les partis de la Vivaldi, y compris le Parti socialiste, Ecolo, Groen et Vooruit, ainsi que la droite et l'extrême droite, aient rejeté cette résolution soulève de sérieuses questions. « Doit-on en déduire que la politique étrangère de la gauche à la droite est identique, et qu'elle est davantage dictée par les intérêts économiques et par le diktat des États-Unis que par les prétendues "valeurs européennes" qu'ils ne cessent de citer ? », s’interroge Nabil Boukili.
Le PTB continuera à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte contre l'occupation coloniale et l'apartheid.