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Les lignes rouges du PTB pour la Région wallonne

Nous avons besoin de ruptures face aux politiques pratiquées depuis 30 ans en Wallonie. Nous avons besoin de ruptures, en matière de gestion des finances publiques, de politique industrielle, de déchets, de mobilité et de logement. Nous avons un plan. Le voici.

Mercredi 5 juin 2024

Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon

La Région wallonne est en proie à une crise sociale profonde.  Un ménage sur quatre en Wallonie est en risque de pauvreté. Il y a toujours 220 000 chômeurs en Wallonie. Et même quand l'emploi n'est pas détruit, il est encore trop souvent incertain et précarisé. La situation des indépendants et PME n’est pas bonne avec près de 11 300 faillites en cinq ans. Une situation qui s’est évidemment aggravée à la suite des crises qui ont frappé la Région. 2 000 personnes décédées dans les maisons de repos pendant la crise sanitaire en 2020 et 2021. Des milliers de sinistrés et 39 morts lors des inondations de juillet 2021. Les ménages ont été frappés de plein fouet par la crise énergétique. Aujourd’hui, la situation budgétaire de la Wallonie est particulièrement difficile avec 3,7 milliards de déficit annuel et une dette de 37 milliards.

Comme un disque rayé, les partis traditionnels nous annoncent les inévitables difficultés budgétaires et promettent une reprise économique par un énième plan de relance fait de cadeaux sans conditions aux grandes multinationales.

Nous avons besoin de ruptures face aux politiques pratiquées depuis 30 ans. Nous avons besoin de ruptures, en matière de gestion des finances publiques, de politique industrielle, de déchets, de mobilité et de logement.

Pour réaliser ces ruptures, la Région a des atouts à faire valoir. D’abord, la classe travailleuse  en Wallonie bénéficie d’une longue histoire industrielle et de compétences indispensables aussi bien pour la réindustrialisation de la Région que pour la transition énergétique. Ensuite, il y a des secteurs d’avenir qui se développent et un tissu de PME et d’indépendants qui doit être soutenu. Enfin, une bonne partie de la Région wallonne est rurale ou semi-rurale avec des poumons verts qui peuvent être développés pour répondre aux défis écologiques et alimentaires de demain.  

Rupture dans la gestion des finances publiques

Pour faire jouer ses atouts, nous avons besoin d’une rupture dans la gestion des finances publiques. Nous avons  besoin d’investir pour faire face aux besoins écologiques et sociaux (énergie, transports, logement, etc.). Et pour le faire, nous avons besoin de rompre avec la logique européenne austéritaire et ses règles budgétaires, pour sortir les investissements publics des budgets pour redonner de l’oxygène à notre économie. Nous arrêtons de nous soumettre aux intérêts des banques privées dans le cadre de la gestion de la dette qui nous coûte des centaines de millions par an. 

Nous avons aussi besoin d’obliger la classe politique traditionnelle de notre Région à changer en abandonnant ses privilèges politiques et en gérant mieux les finances publiques. Pour servir la population et pas se servir.

Rupture dans la politique industrielle

Nous avons aussi besoin d’une rupture dans la politique industrielle. En mettant à plat le système des cadeaux aux entreprises. Les aides doivent être conditionnées à la création d'emploi et au développement d'une activité économique. La politique industrielle est d'abord basée sur l'investissement dans les infrastructures publiques et la recherche publique. Les investissements doivent être durables et doivent participer à la transition climatique.

Rupture dans la politique du logement

Face à un parc immobilier wallon dont la moitié date d’avant la guerre 1940-45, il est temps de mettre en place un large plan de rénovation et d’isolation des logements. La rupture dans la politique du logement doit passer par un droit à l'isolation via un plan public où les travaux sont financés pour toutes et tous via un mécanisme de tiers payant et une banque publique dédiée à cette tâche. Face à la crise du logement dans les grandes villes, nous voulons obtenir l'encadrement contraignant des loyers, l'obligation de construire 100 % de logements publics sur les terrains publics et l'obligation de construire du logement social dans les grands projets immobiliers.

Rupture dans la politique des déchets

Une rupture dans la politique des déchets est aussi nécessaire. Car nous payons trois fois aujourd’hui : une fois quand on achète, une fois quand on met à la poubelle, une fois encore pour traiter les déchets. Et plus on trie, plus on paie. Nous voulons mettre sur pied un service public régional des déchets sans taxes déchets ou sacs poubelle payants. Ce service traitera tous les Wallons et toutes les Wallonnes de façon égale et mettra fin, pas à pas, à la cacophonie de règles différentes d’une commune à l’autre.

Rupture dans la politique de mobilité

La rupture dans la politique de mobilité prend la voie d’investir dans des transports publics efficaces, confortables et gratuits dans les grandes villes. Comme cela se fait à Dunkerque et 30 autres municipalités françaises. Cette politique de mobilité doit sortir de la politique punitive à l’égard des automobilistes mais construire les solutions collectives alternatives.

Nous avons beaucoup d’autres propositions dans notre programme national pour changer notre Région, notamment sur l’enseignement, la culture et la sécurité. Elles sont portées par d’autres niveaux de pouvoir (www.ptb.be/programme). Nous nous sommes ici concentrés sur les compétences de la Région wallonne et ses chantiers prioritaires.

C’est pour ces points que nous nous battons. Nous sommes prêts à porter ces points de rupture au niveau de la Région avec votre soutien.