Les fournitures scolaires doivent être gratuites pour l'enseignement primaire : « La ministre doit inscrire les moyens nécessaires au budget »
« 750 € pour le matériel scolaire, c’est la moitié de ce que je gagne par mois », explique un père de trois enfants. « La réalité décrite dans ce témoignage relayé par la Ligue des familles dans sa dernière étude est inacceptable, déclare Germain Mugemangango, porte-parole francophone du PTB et député à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les frais scolaires ne peuvent pas être un fardeau pour les familles. »
Comme la Ligue des familles, le PTB demande que la gratuité des fournitures, actuellement en vigueur en maternelles, soit étendue aux autres niveaux d'enseignement, en commençant par la première primaire dès septembre 2022.
« Alors que ces frais engendrent de réelles difficultés pour de nombreuses familles, trouver une solution ne semble pas être une priorité du gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles PS-MR-Ecolo, observe Germain Mugemangango : à une question du PTB, la ministre de l'Enseignement Carline Désir (PS) a affirmé que les futurs budgets de la Communauté française ne prévoyaient pas les moyens supplémentaires pour assurer la gratuité des fournitures au-delà du maternel. »
« Le gouvernement PS-MR-Ecolo de Pierre-Yves Jeholet (MR) fait donc le contraire de ce qu’il promet, poursuit le député de gauche, puisqu’on peut lire dans l'accord de gouvernement l'engagement de ‘poursuivre et renforcer les mesures adoptées en matière de gratuité scolaire et fixer un échéancier progressif de mise en œuvre de la gratuité’. Il est temps de passer de la parole aux actes. »
Les frais scolaires, qui dépassent parfois les 1000 € sur une année, sont impayables pour beaucoup de familles. Ils contraignent certains parents à des sacrifices importants (alimentation, vacances...) et nuisent parfois aux relations écoles/familles, ce qui peut avoir des conséquences graves sur la scolarité des élèves concernés (humiliations, pertes de confiance en soi…).
En outre, les témoignages montrent que certaines écoles se livrent même à des pratiques illégales : frais de photocopies réclamés, droits d’inscription, exclusions de certaines activités d’élèves dont les parents n’ont pas payé certains frais, etc. Germain Mugemangango : « C’est inacceptable. La ministre doit mettre en place immédiatement un service d’inspection chargé de vérifier la légalité des pratiques en matière de frais scolaires. Les abus doivent être dénoncés et sanctionnés. C’est une demande légitime que la Ligue des familles formule depuis longtemps. Malgré les multiples promesses de la ministre, on ne voit rien venir. »
La PTB a également déposé une proposition de décret visant à supprimer la « taxe tartine » (les frais réclamés par certaines écoles pour la garderie du temps de midi).