Les contrats de gestion du rail sont une déception
Le PTB se dit déçu par les contrats de gestion SNCB-Infrabel signés aujourd'hui par le ministre de la Mobilité Ecolo Georges Gilkinet. Le parti de gauche dénonce le manque d'investissement et de personnel.
« La situation à la SNCB est dramatique, réagit Maria Vindevoghel, députée fédérale PTB. L’ensemble des usagers et des membres du personnel peut s’en rendre compte. Avec ce plan, la situation ne va certainement pas s'améliorer d’ici 2026. »
« L'ambition et les moyens alloués sont insuffisants, poursuit la députée de gauche. Malgré toutes les promesses et les effets d’annonce du ministre Gilkinet, les transports publics de qualité, ce ne sera pas pour cette fois. »
Le PTB dénonce le manque d'investissement et de personnel. Maria Vindevoghel : « Pour les navetteurs, les problèmes doivent être résolus maintenant. Il faut investir en 2023 et 2024, sinon, ils risquent bien de s'aggraver. Selon la trajectoire contenue dans le plan, il s’agit de travailler avec moins de personnel à l'avenir, tout en augmentant l'offre de trains. Comment est-ce possible, sachant qu'il y a déjà une pénurie de personnel pour assurer les services ? »
Selon Maria Vindevoghel, les contrats de gestion manquent également d'ambition en matière de ponctualité et de nombre de voyageurs : « Le ministre exige que seulement 91 % des trains circulent ponctuellement, et ce d'ici 2032. Cela signifie que le gouvernement autorise un train sur dix à être en retard. Du point de vue des navetteurs, c'est inacceptable. » Pour le PTB, augmenter le nombre de voyageurs de 30 % en 10 ans est insuffisant. « En réalité, il est question d'une augmentation de 16 % par rapport à 2019, soit avant la crise du coronavirus. Cela représente à peine 1 % par an. »
Maria Vindevoghell salue toutefois que le nouveau contrat de gestion engage la SNCB comme exploitant pour 10 ans. « C'est une victoire pour les syndicats et les organisations de voyageurs qui ont travaillé sur cette question », conclut-elle.