Les 3 priorités du PTB pour cette rentrée scolaire
Plus encore que les années précédentes, la rentrée scolaire s'annonce compliquée pour de nombreuses familles qui doivent supporter des coûts scolaires élevés et une explosion du coût de la vie en général, mais aussi pour les professeurs qui voient leurs conditions de travail se dégrader faute de moyens suffisants. Le PTB propose trois mesures fortes et concrètes pour construire un enseignement accessible et de qualité, digne de nos enfants.
1. Le PTB demande un complément extraordinaire de 100€ pour chaque enfant de l’enseignement primaire et secondaire pour aider les familles à faire face à cette rentrée difficile
Ces 100€ supplémentaires sont à la fois une mesure concrète d’aide pour le portefeuille des familles avec cette rentrée scolaire marquée par une inflation folle et un rattrapage sur toutes les coupes faites à l’allocation de rentrée ces dernières années.
Le coût de la vie explose et le prix des fournitures scolaires augmente de 10 à 20%.
La France vient de voter une aide exceptionnelle pour aider les familles à faire face aux coûts de cette rentrée de crise. Ce qui est possible chez nos voisins l'est chez nous !
2. Le PTB veut instaurer la gratuité dans l’enseignement primaire dès la rentrée 2023
La ministre Caroline Désir et le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s'y étaient engagés mais ils refusent aujourd'hui d'étendre la gratuité des fournitures scolaires en primaire.
C’est une nécessité pour garantir l’accès égal à l’enseignement. La Ligue des Familles vient de prouver dans son étude de rentrée que c’était possible et faisable très rapidement. Elle chiffre qu'en fonction des options choisies, cela représente un coût entre 3,25 et 4,75 millions € par année d’étude, ce qui est possible avec le budget de 11 milliards de la Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est une question de choix politique qu’ont systématiquement rejeté PS-MR-Ecolo.
A l’instar de nos propositions de plafonner immédiatement le prix des voyages scolaires, comme cela existe en Flandre, ou d’interdire la « taxe tartine », ce droit de chaise réclamé par certaines écoles pour le temps de midi.
3. Le PTB veut améliorer les conditions de travail des enseignants pour lutter contre la pénurie
Les enseignants se sont mobilisés par milliers ces derniers mois pour de meilleures conditions de travail et plus de moyens pour assurer une meilleure éducation aux élèves.
La ministre Désir se limite pourtant à des bricolages. Comme mesure phare, elle veut lancer une expérience pilote avec un pool de 48 enseignants remplaçants pour le primaire à Bruxelles (+ - 80.000 élèves) et dans le Hainaut Sud (+ - 30.000 élèves), deux zones qui représentent un tiers de la population scolaire primaire. Si cette mesure va dans le bon sens, on est à des années lumières d’une réponse à la hauteur de la pénurie vécue dans les écoles ! Il y a 38.000 instituteurs dans le fondamental, 48 remplaçants supplémentaires, il faut arrêter avec ces rustines. De plus, un système similaire reprenant environ 1600 enseignants, via les Lerarenplatforms, est déjà fonctionnel en Flandre. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?
Pour le PTB, si on veut vraiment rendre le métier plus attractif, il faudra des mesures fortes : un pool d’enseignants remplaçants à l’échelle de la FWB ; la diminution de la taille des classes qui, en plus, contribuera à rendre notre enseignement plus égalitaire et il en a bien besoin ; une diminution du travail administratif des enseignants pour mettre la priorité sur les cours.