Le PTB veut un cadastre complet des subventions et des soutiens wallons aux énergies fossiles
Le PTB soutient une motion du cdH en commission Énergie, Climat et Mobilité du Parlement wallon concernant la mise en place d’un cadastre complet des subventions et des soutiens wallons aux énergies fossiles. Mais le PTB veut aller plus loin que le cdH. Selon le parti de gauche, il est également nécessaire que ce cadastre comporte la liste des organismes et entreprises qui reçoivent ces subventions et soutiens.
« L’Accord de Paris (2015) recommande de supprimer les subventions aux combustibles fossiles dans le cadre de l’urgence climatique. Cela dit, rien n’a encore été fait en Région wallonne pour prendre cette recommandation en compte », déclare Samuel Nemes, député PTB au Parlement wallon. En effet, mis à part une timide résolution relative à la mise en œuvre d’une politique wallonne du climat qui demandait un « désinvestissement fossile » lors de la précédente législature, aucune action significative n’a été prise.
Le cdH a introduit ce 17 février une interpellation en commission sur la nécessité d’établir un cadastre complet des subventions et des soutiens wallons aux énergies fossiles. « Nous trouvons que cela va dans la bonne direction, mais nous aimerions aussi mettre en lumière ce que les grands pollueurs reçoivent comme subsides du contribuable wallon », explique Samuel Nemes. Par exemple, Total et Exxon Mobil font partie des 5 multinationales qui polluent le plus en Belgique. À elles 5, elles ont cumulé 10 milliards d’euros de bénéfices et ont eu 2,7 milliards d’euros de réductions d’impôts en 2018. Par ailleurs, à elles 5, elles polluent presque autant que tous les ménages belges. C’est pourquoi le PTB soutient la motion du cdH en commission Énergie, Climat et Mobilité pour demander un cadastre complet des subventions et des soutiens wallons aux énergies fossiles mais veut aller plus loin. « Il est également nécessaire de savoir vers quelles organismes ou entreprises vont les subsides ou soutiens », ajoute Samuel Nemes.
« Les énergies fossiles concernent également une bonne partie de la population qui n’a pas d’autre choix que de l’utiliser pour se déplacer en voiture ou pour se chauffer. Aujourd’hui, on ne présente aucune alternative viable aux citoyens. » Pour le PTB, il est temps de tout mettre en œuvre pour que les travailleurs aient une alternative à l’énergie fossile. « La solution à l’urgence climatique réside dans un désinvestissement massif des énergies fossiles, mais également dans des investissements massifs dans les transports en commun ou dans le développement d’une vaste stratégie de rénovation », conclut Samuel Nemes.