Le PTB veut soutenir les musicien.ne.s en augmentant leur diffusion sur les radios du service public
Ce jeudi 16 juillet, le PTB a déposé une proposition de résolution pour soutenir les musicien.ne.s avec une attention particulière aux artistes peu connu.es et aux femmes. Le parti de gauche propose une solution simple qui ne nécessite aucun budget supplémentaire : l’augmentation des quotas de diffusion radiophonique.
« Cette crise sanitaire a révélé toute la fragilité du secteur culturel », observe Amandine Pavet, députée PTB à la Fédération Wallonie-Bruxelles. « Mais rappelons qu’en temps normal, beaucoup trop de musicien.nes vivent dans la précarité, au point que certain.e.s y laissent leur santé ou finissent par abandonner leur métier à contre-cœur. C’est pourquoi le PTB propose une mesure visant à soutenir les artistes les plus fragilisés, et ce bien au-delà de la crise. »
95 % des biens culturels que nous consommons sont importés. Et 80 % de la musique enregistrée dans le monde est distribuée par seulement quatre sociétés. La musique diffusée en radio ne reflète pas la diversité culturelle produite par des centaines d’artistes, de musicien.nes, de technicien.nes, de labels.
« Une majorité d’entre eux reste dans l’ombre faute de diffusion et de reconnaissance, tandis qu’une minorité tourne en boucle sur nos ondes », déplore Amandine Pavet. « Dans ce contexte, il est très difficile de vivre de la musique, particulièrement pour les jeunes. Nous voulons inverser cette tendance. »
Le PTB souhaite instaurer de nouveaux quotas minimum de diffusion pour l’ensemble de la programmation afin de promouvoir la présence des femmes, les artistes hors top 100 et les créations récentes.
La création de ces nouveaux quotas, comme la hausse générale des quotas de diffusion, est défendue depuis de nombreuses années par plusieurs associations d’artistes telles que le FACIR, l’ACC, Asspropro, Bea Music, Club Plasma, Court-Circuit, Museact ou encore le CCMA.
Pour le PTB, le rôle de la RTBF en tant que service public est de soutenir la diversité culturelle en diffusant les artistes moins connus dans des proportions bien plus conséquentes qu'à l'heure actuelle. « Plus de visibilité pour ces artistes, ça représente plus de revenus, plus de ventes d’albums, plus de places de concerts vendues et plus d’emplois pour ce secteur qui se mobilise depuis des mois afin d’obtenir des solutions structurelles », conclut la députée.