Le PTB veut baisser les accises et ramener le prix du carburant sous les 1,40€/L
Le carburant est devenu impayable. Beaucoup de travailleurs et de travailleuses n’ont pas d’alternatives et se retrouvent à devoir bosser pour payer le carburant pour aller travailler... Mais, si les ménages sont les perdants, il y a deux gagnants : les multinationales du pétrole, dont les bénéfices ont explosé, et l’État, dont les recettes fiscales augmentent fortement. Le service d’études du PTB a calculé que la hausse rapporte 1,1 milliard d’euros sur base annuelle. Le parti de gauche veut des mesures radicales pour baisser le prix du carburant sous les 1,4€/L. Il lance aussi une pétition dans ce sens.
« Aujourd’hui, la moitié du prix du carburant ce sont des taxes : des accises et 21% de TVA qui sont encore payées aussi sur les accises. C’est intenable. Depuis des mois, le PTB défend une baisse des accises sur le carburant grâce au cliquet inversé, explique Raoul Hedebouw, président du PTB. Après avoir longtemps fait la sourde oreille, le ministre des Finances a finalement dit entendre cet appel. Toutefois, rien ne bouge au gouvernement. La hausse catastrophique du plein à la pompe demande des mesures fortes. Nous voulons un cliquet inversé radical qui ramène le prix du carburant sous les 1,40€/L. Pour financer cette mesure, le gouvernement peut utiliser le surplus de recettes TVA ainsi que faire contribuer les multinationales pétrolières via une cotisation spéciale sur leurs bénéfices. »
Le président du PTB rappelle que ce sont les libéraux, le CD&V et la N-VA qui avaient encore augmenté les accises sous le dernier gouvernement.
Les hausses des prix du carburant s’ajoutent à celles de l’énergie et aux menaces sur l’économie qui pèsent avec la guerre en Ukraine. « Plus la guerre va durer, plus certains vont vouloir faire payer la classe travailleuse. Les prix du gaz et du pétrole battent déjà des records. Les profiteurs de guerre et les spéculateurs font des affaires en or. Il est urgent de prendre des mesures », poursuit Raoul Hedebouw.
« Les politiciens et les va-t-en-guerres qui prônent l’escalade militaire et la confrontation disent que nous devons accepter tous les coûts de la guerre et des sanctions. Mais ce n’est pas eux qui en subissent les conséquences. La classe travailleuse, elle, a au contraire tout intérêt à la paix et à la désescalade. Mais elle a aussi besoin de mesures sociales d’urgence pour protéger son pouvoir d’achat », conclut Raoul Hedebouw.
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