Le PTB soutient le secteur culturel en mobilisation: Vivaldi, réformez le statut d'artiste sur base d'une véritable concertation
Depuis la publication du projet de réforme du statut des travailleur.euse.s des arts, le secteur culturel fait part de ses vives inquiétudes et se mobilise pour obtenir un tout autre statut. Différentes fédérations professionnelles et syndicats appellent la Vivaldi à revoir sa réforme sur base, cette fois-ci, de véritables concertations. Le gouvernement, quant à lui, s’entête et compte prochainement faire passer en force son projet de loi au parlement.
La députée fédérale PTB Nadia Moscufo s’oppose tant à la méthode qu’aux mesures proposées et dépose une proposition de résolution demandant à la Vivaldi de revoir en profondeur sa réforme en concertation avec le secteur : « Nous demandons à l’ensemble des partis progressistes d’écouter les travailleuses et travailleurs de la culture et d’appeler à la raison le gouvernement. »
Le 4 mai dernier, le gouvernement fédéral se mettait d’accord sur un projet de réforme du statut des travailleurs des arts (le mal nommé « statut d’artiste »). Depuis lors, les mobilisations du secteur culturel se succèdent. En cause : un projet qui ne répond ni aux besoins ni aux attentes des travailleuses et travailleurs de la culture.
« La réforme pose problème à différents niveaux, ajoute Nadia Moscufo. Déjà, il y a la nouvelle Commission du travail des arts qui suscite des craintes sur la subjectivité de ses prises de décision et sur le manque de temps qu’elle aura pour analyser les dossiers. En effet, si l’on tient seulement compte du nombre de travailleurs qui ont actuellement le statut, la Commission n’aura que 3,5 minutes pour traiter chaque dossier. Le tout, alors qu’il n’y aura pas de véritables procédures de recours. »
« Ensuite, il reste de nombreuses incertitudes sur le périmètre de la réforme. Qui y aura vraiment accès ? À la lecture des textes, il apparaît que de nombreux travailleurs en seront exclus, qu’ils soient artistes ou techniciens. Ceci s’explique notamment par de nouvelles conditions d’accès et par des conditions de renouvellement plus strictes. Enfin, pour ne citer que ces éléments, différentes mesures de la réforme risquent de davantage (encore) précariser les travailleuses et travailleurs de la culture et rien n’est véritablement prévu pour améliorer la qualité de l’emploi artistique », complète la députée PTB.
Ainsi, qu’ils soient comédiens, techniciens son, graphistes, maquilleurs, dessinateurs ou machinistes, que ce soient la plupart des fédérations professionnelles ou l’ensemble des organisations syndicales, le message est clair : la réforme doit être revue et cela doit passer par de véritables concertations avec les différents acteurs du secteur, dont les syndicats.
« Nous avons récemment proposé à la Commission Affaires sociales d’organiser des auditions avec les représentants du secteur. La majorité s’y est opposée. Maintenant, avec notre proposition de résolution, on espère accentuer la pression sur la Vivaldi. Nous la présenterons ce mercredi et nous appelons d’ores et déjà l’ensemble des partis progressistes - qui disent soutenir les demandes légitimes du secteur - à voter en faveur de notre proposition. Nous leur tendons d’ailleurs la main en leur proposant de cosigner le texte », conclut Nadia Moscufo.