Le PTB repousse une nouvelle fois les mesures de flexibilité « Omicron »
Face aux mesures « d’urgence » de flexibilité que la Vivaldi veut imposer, le député Gaby Colebunders obtient un second report du vote. « Il s’agit de mesures qui ne se justifient pas sur le terrain, qui ne respectent pas la concertation sociale, qui ne s’attaquent pas à la racine du problème et qui usent toujours plus les travailleurs », dénonce le député Gaby Colebunders.
Petit rappel des faits. Le 2 février dernier, la Vivaldi souhaite imposer en urgence l’adoption de nouvelles mesures de flexibilité dans les entreprises pour faire face au variant Omicron. L’élu PTB s’y oppose vivement et parvient alors à retarder l’adoption de ces mesures en vue d’une nouvelle discussion aujourd’hui au parlement. Mais rien n’y fait, ce matin, malgré que le pic Omicron est terminé et que la situation s’améliore, la Vivaldi s’obstine encore à imposer ces mesures de flexibilité. Le député a donc décidé de repousser une nouvelle fois l’adoption de ce paquet de mesures.
Outre le fait que cette politique ne se justifie pas sur le terrain, l’élu PTB explique les raisons de ce nouveau report par différents éléments. Tout d’abord, il s’oppose à la volonté de la Vivaldi de remettre sur le marché du travail des prépensionnés, des pensionnés ou encore des travailleurs en crédit-temps. « Où est le respect vis-à-vis de ces travailleurs qui ont déjà une longue carrière derrière eux ou qui ont besoin de suspendre leur travail pour s’occuper d’un proche malade, par exemple ? Le repos ou le soutien à un membre de la famille est un droit. »
Ensuite, Gaby Colebunders dénonce le fait que la concertation sociale n’a pas été respectée étant donné que l’ensemble des syndicats n’ont pas donné leur feu vert à ces mesures. « Qu’en est-il du respect de la concertation sociale tant vantée par la Vivaldi ? Quand les positions syndicales ne sont pas en accord avec le patronat, le gouvernement tranche toujours en faveur de ce dernier. »
En outre, le gouvernement impose des mesures généralisées à tous les secteurs, indépendamment des besoins spécifiques des travailleurs sur le terrain. « Plutôt que d’imposer des mesures d’en haut, la Vivaldi ferait mieux de promouvoir la concertation dans les secteurs et les entreprises. D’autant plus que, quand la situation le justifie, des accords sont conclus pour faire face à l’absentéisme. »
Enfin, l’élu PTB estime que d’autres réponses doivent être mises en place pour faire face aux effets du virus dans les entreprises. « Il y a des problèmes structurels dans le monde du travail, antérieurs à la crise sanitaire, mais qui ont été amplifiés par celle-ci. C’est pourquoi nous n’avons cessé de plaider pour le renforcement du personnel dans les secteurs critiques, l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation des salaires, notamment pour rendre certains métiers plus attractifs, et un accès plus facile aux dispositifs de conciliation vie privée avec vie professionnelle. »