Le PTB redépose la proposition de loi pour dépénaliser l’IVG et demande l’urgence
Le PTB a pris l’initiative de réintroduire la proposition de loi commune sur l’avortement, qui avait reçu le soutien de 8 partis en 2019, pour l’inscrire à l’ordre du jour du parlement. Il demandera l’urgence sur le texte ce jeudi, en plénière à la Chambre. Il appelle les différents partis qui défendent les droits des femmes à joindre l’acte à la parole et à accueillir favorablement l’initiative. La proposition de loi vise à dépénaliser les IVG en Belgique, à rallonger le délai à 18 semaines et à raccourcir la durée de réflexion à 48h.
La décision de la Cour suprême des Etats-Unis est une menace grave pour le droit à l’avortement et suscite beaucoup de réactions et d’indignation dans le monde entier. Chez nous, la proposition de loi que le PTB redépose est au frigo depuis la formation du gouvernement. « Il faut réparer l’affreux chantage politique qui a été fait sur le dos des femmes. La meilleure réponse à la droite conservatrice qui attaque les droits des femmes est de répondre en améliorant le droit à l’avortement ici, en Belgique », explique Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB au Parlement Fédéral.
« Le droit à l’IVG existe dans notre pays grâce à la lutte féministe, cependant il est loin d’être complet, souligne la députée et médecin. Chaque année, près de 500 femmes belges sont contraintes d’aller aux Pays-Bas pour recourir à une interruption de grossesse au-delà de 12 semaines. Pour ce faire, elles doivent payer des sommes importantes. Il est de notre devoir d’offrir des soins de qualité et accessibles à toutes ces femmes qui sont particulièrement vulnérables. »
Sofie Merckx prévient : « Nous resterons mobilisés et nous irons jusqu’au bout pour inscrire la Belgique dans le camp du progrès. »