Le PTB lance des propositions innovantes pour une politique de ville climatique ambitieuse à Anvers
Le PTB a lancé à Anvers un vaste plan pour faire de la première ville industrielle du pays un exemple en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le PTB lance également des propositions innovantes pour préparer l’industrie anversoise à un avenir durable avec des emplois verts. De quoi inspirer toutes les autres villes du pays !
Les conséquences du changement climatique deviennent de plus en plus visibles, comme les gigantesques ouragans dans les régions tropicales ou, chez nous, les pluies diluviennes et les sécheresses. Pourtant, la Ville d’Anvers agit bien trop peu pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, en grande partie à la base du réchauffement climatique. Une ville comme Copenhague prévoit de ne plus produire un seul gramme de CO2 d’ici 2025, un objectif qu’Anvers n’atteindrait qu’en… 2700 si elle maintient sa politique actuelle.
En développant le système du réseau de chaleur, le PTB voudrait amener la chaleur produite par l'industrie vers la ville
Le PTB lance 20 propositions pour changer cette situation. Le parti veut qu’Anvers devienne une ville neutre en carbone d’ici 2040 : une ville qui ne contribue plus au réchauffement climatique. Anvers dispose en effet de pas mal d’atouts – qui ne sont actuellement pas utilisés – pour devenir un exemple au niveau international. Il existe par exemple un grand potentiel dans les entreprises portuaires anversoises pour réduire les émissions de CO2. Toutefois, à l’heure actuelle, les émissions produites par le port ne figurent pas dans les plans de la Ville en matière de climat. Or quatre cinquièmes des émissions de gaz à effet de serre produites à Anvers proviennent de la zone portuaire étendue, avec ses docks, ses cheminées et ses entrepôts.
Par ailleurs, le port d’Anvers évacue chaque jour au moins deux fois la quantité de chaleur que celle consommée par toute la ville en chauffage et en eau chaude. En développant le système du réseau de chaleur, le PTB voudrait amener la chaleur du port vers la ville et l’utiliser ainsi au mieux : cette énergie est bon marché et ne produit pas un seul gramme supplémentaire de CO2. Pour le parti, cela constitue un outil important pour faire d’Anvers une ville climatiquement neutre.
Une entreprise communale avancerait les fonds pour des travaux d’isolation et serait remboursé par la différence sur la facture d'énergie
Le PTB propose également de créer une entreprise d’énergie communale, qui investisse elle-même dans des panneaux solaires et des éoliennes : Energie Aan de Stroom, ou EAS. EAS pourrait aussi soutenir les ménages disposant de moins de moyens pour investir dans des panneaux solaires ou des travaux d’isolation. L’entreprise d’énergie avancerait ainsi les fonds et ceux-ci seraient remboursés via la différence sur la facture d’énergie. Une fois le remboursement terminé, la facture redescendrait au niveau plus bas. De cette manière, tout le monde pourrait agir pour le climat.
Un des importants défis présentés par le développement de l’énergie renouvelable est le fait que la production de celle-ci se caractérise par des pics et des chutes, le vent et le soleil n’étant évidemment pas programmables en fonction de la demande en électricité. Pour le PTB, l’usage intelligent de l’hydrogène peut constituer ici une part importante de la solution. Les excédents produits peuvent être transformés en hydrogène, qui peut être stocké et retransformé en électricité selon les besoins. De plus, l’hydrogène est très utilisé dans le port et il peut aussi servir à faire rouler des trains, bus et voitures écologiques.
Toutes les propositions pour une ville durable sont décrites dans la brochure « Maak van Antwerpen een klimaattopper » [Faire d'Anvers une ville exemplaire en matière de climat - en néerlandais]. Elles constituent la base d’une nouvelle politique climatique à Anvers : une politique ambitieuse et socialement juste. Car c’est tous ensemble que nous pourrons mener à bien la révolution verte.