Le PTB fait mordre la poussière au Vlaams Belang, qui retire sa plainte
En janvier dernier, le Vlaams Belang avait introduit une plainte auprès de la Commission parlementaire de contrôle, qui examine la comptabilité des partis politiques. Il accusait ainsi le PTB de jouer avec les règles concernant les cotisations de ses membres. Mais aujourd’hui, lorsque les experts indépendants de la commission ont déclaré que la plainte était non fondée et que les autres membres de la commission ont dit qu’ils la rejetteraient, le parti d’extrême droite a décidé de la retirer.
Raoul Hedebouw, porte-parole et député du PTB réagit : « Cette plainte du Vlaams Belang n’était qu’une manœuvre politique destinée à saboter leur opposant le plus redoutable. Ils l'admettent eux-mêmes, en la retirant et en repartant la queue entre les jambes. »
Le Vlaams Belang affirmait au départ que le PTB enfreignait la loi sur le financement des partis, avec son système de cotisations, parce que tous les membres ne paient pas la même cotisation et que certains versent des montants plus élevés. Le parti d’extrême droite a donc demandé à ce que le PTB soit sanctionné, et perde sa dotation publique. À la demande de la Commission de contrôle, quatre experts indépendants ont étudié la question. Dans leur rapport, ces derniers sont unanimes : « Dans la législation, aucune disposition ne stipule de montant au-delà duquel une cotisation volontaire d’un membre d’un parti politique se transformerait en don. En outre, la loi n’interdit en aucune façon qu’un parti propose à ses membres de verser une contribution variable, d’un montant laissé à leur convenance, plutôt qu’une contribution fixe. »
Raoul Hedebouw l’affirme : « Nous sommes fiers d’être le seul parti qui puisse tenir debout financièrement, grâce au soutien de nos membres et sympathisants. Le Vlaams Belang reçoit à peine 60 000 euros par an de la part de ses membres, ce qui représente moins d’1 % de leurs revenus. Visiblement, cela ne pose aucun problème au Vlaams Belang d’être totalement dépendant du robinet des subventions publiques. Ils encaissent chaque année pas moins de huit millions d’euros de la poche des contribuables. Plutôt que de s’adonner à ces petits jeux politiciens, ils devraient plutôt se préoccuper des millions d’euros de cadeaux que leurs propres parlementaires ont reçu ces dernières années, sous la forme d’indemnités de départ. »
Les experts recommandent également dans leur rapport de réformer le système de financement des partis en Belgique, car les partis politiques sont trop dépendants des subventions de l’État, et comptent trop peu sur leurs propres revenus, issus des cotisations de leurs membres et de dons. « Avec le PTB, nous sommes tout à fait d’accord avec cela. Et nous défendrons également cette idée dans le groupe de travail parlementaire sur la réforme du système de financement des partis », conclut Raoul Hedebouw.