Le PTB demande une commission d'urgence au parlement wallon sur les conditions de travail chez Clarebout et Mydibel
La Région wallonne soutient financièrement Clarebout et Midybel, alors que dans ces deux entreprises, les conditions de travail sont déplorables. Le PTB demande une réunion d'urgence de la commission Économie au parlement wallon pour entendre toutes les parties prenantes.
Le dernier reportage du magazine Investigation diffusé par la RTBF le 3 mars montre la réalité des travailleurs du secteur de la pomme de terre surgelée. 2 800 accidents en 5 ans, des accidents graves comme des brûlures et même des décès. Charles-Eric Clesse, de l’auditorat du travail du Hainaut, a déclaré que les conditions de travail sont dignes du 19e siècle.
Le PTB réagit aux problèmes soulevés par le reportage : « Comme de nombreux Belges, nous avons vu le reportage de la RTBF sur les entreprises de production de pommes de terre surgelées. Les témoignages récoltés sont vraiment révoltants, le gouvernement wallon doit être entendu sur la question », déclare Germain Mugemangango.
Pour le député PTB de la Wallonie Picarde, Jori Dupont, ce n’est pas normal que la Région soutienne ces deux entreprises dans ces conditions. « La Région wallonne accorde des millions d'euros d'aides pour Clarebout et est même dans le capital de Mydibel via la SRIW, sa société régionale d'Investissement. »
« Les conditions de travail y sont vraiment scandaleuses, mais pourtant, la Région wallonne aide ces deux entreprises. On doit avoir une discussion avec toutes les parties prenantes impliquées dans le dossier pour faire la lumière sur ce qui s’y passe et trouver des solutions », conclut Jori Dupont.
Le PTB demande donc la convocation en urgence d'une commission Économie au parlement wallon, dans laquelle seraient auditionnés le ministre de l'Économie Willy Borsus, la direction des deux entreprises, les responsables syndicaux du secteur au niveau régional et fédéral ainsi que l’administrateur de la SRIW au sein du conseil d’administration de Mydibel et Charles-Eric Clesse de l’auditorat du travail du Hainaut.