Le PTB demande que les agents de suivi de contacts travaillent au niveau local en coopération avec les médecins généralistes
Le PTB demande que les agents de suivi de contacts qui travaillent actuellement dans les centres d'appel collaborent localement avec les médecins généralistes. « Le suivi des contacts se fait aujourd'hui de manière bureaucratique depuis Bruxelles », déplore Sofie Merckx, médecin généraliste et députée fédérale du PTB. « Déployons-les au niveau local. »
« Dans nos maisons médicales de Médecine pour le Peuple, nous voyons la différence », affirme Sofie Merckx. « En travaillant au niveau local, les gens ont davantage confiance, les agents repèrent plus de contacts, et nous pouvons détecter activement des foyers d'infections. »
La semaine dernière, 25 % des tests Covid-19 effectués à la maison médicale de Médecine pour le Peuple de Hoboken, à Anvers, étaient positifs. Sofie Merckx explique : « Le 8 juillet 2020, il y a eu deux nouveaux tests positifs. La dernière fois que cela s'était produit, c'était le 5 juin. La situation est inquiétante. Nous avons immédiatement commencé à assurer le suivi des contacts de nos patients infectés, contrairement au gouvernement, et nous avons donc pu acquérir une certaine expertise. Aujourd'hui, nous avons nous-mêmes pu retrouver quatorze personnes qui ont été testées positives, et découvrir ce qui les reliait entre elles. Des tests et une détection rapides des personnes potentiellement contaminées sont essentiels pour endiguer la propagation du virus. »
Plusieurs experts ont émis des critiques sur la façon dont le gouvernement gère le dépistage de la maladie. Sofie Merckx explique la raison de ces dysfonctionnements : « Le suivi de contacts se fait depuis Bruxelles, sans qu’il ait une relation de confiance, et sans contact avec la première ligne. Dans 40 % des cas, les agents ne parviennent pas à contacter les personnes infectées et, lorsqu’ils y arrivent, celles-ci leur donnent bien trop peu de contacts. La propagation du virus ne peut dès lors pas être enrayée. Selon plusieurs experts, la deuxième vague est à nos portes, mais nous ne sommes toujours pas armés pour y faire face. Le gouvernement porte une lourde responsabilité à cet égard, en adoptant une approche top-down (du haut vers le bas), ce qui est une erreur. »
« Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher une deuxième vague », affirme la députée PTB. « Parce qu'une telle vague signifie un renforcement des mesures, et éventuellement un nouveau confinement. J'espère qu'on n'en arrivera pas là. Mais, pour ça, le suivi des contacts effectué par les autorités publiques doit être organisé de manière complètement différente. Les gouvernements régionaux ont opté pour des contrats de plusieurs millions d’euros avec des call centers privés. Ces entreprises n'ont pas de relation de confiance avec les patients, et ne peuvent pas assister les personnes positives, répondre à leurs questions d’ordre médical ou concernant les conséquences sociales d’une quarantaine. »
Sofie Merckx propose un modèle complètement différent : « Déployons les agents de suivi au niveau local, en collaboration avec les médecins généralistes, et fournissons le budget nécessaire pour organiser le suivi des contacts au niveau de la première ligne. En travaillant au niveau local, les gens ont davantage confiance, les agents repèrent plus de contacts et nous pouvons détecter activement des foyers d'infections. »
Dès le 25 avril, le PTB a appelé à mettre l'accent sur l'approche TSC dans la stratégie de déconfinement : testing, suivi et confinement. Cette approche était essentielle pour assouplir les mesures de confinement. « Il est inadmissible que le suivi des contacts soit encore si mal organisé », conclut la députée.