Le PTB demande l'engagement de 75 opérateurs Covid et l'installation de détecteurs de CO2 dans les classes
Augmentation des cas, fermetures de classes, quarantaines, demandes de suivi de contacts, problèmes de garde d'enfants à la maison avec le risque de perdre une partie de son salaire… Depuis des mois, le quotidien des élèves et de leurs parents n'est pas rose. Dans la semaine du 11 au 17 octobre, 1 950 cas positifs ont été détectés dans les écoles francophones, qui restent un lieu important de circulation du virus.
Une situation qui fait réagir Alice Bernard, cheffe de groupe du PTB au Parlement de la Communauté française et députée au Parlement wallon, et Elisa Groppi, députée PTB au Parlement de la Communauté française et au Parlement bruxellois.
« Les enfants et les étudiants ont le droit d’aller à l’école en toute sécurité. On a vu que les services de promotion de la santé (PSE) ont cessé de mener le suivi de contacts faute de moyens. Résultat : les directions ont dû reprendre ce suivi alors qu’ils ne sont ni formés ni équipés pour ça. Le virus, lui, ne lâchera pas sa pression, la ministre Bénédicte Linard doit prendre des mesures pour assurer la sécurité des enfants et des étudiants dans les écoles », déclarent les députées.
Ce mercredi, Elisa Groppi a interrogé le gouvernement sur la situation sanitaire préoccupante des écoles. La réponse est décevante, c’est pourquoi le PTB met sur la table des solutions concrètes pour lutter efficacement contre le virus :
« Nous proposons d’engager 75 “opérateurs Covid régionaux” à charge des budgets de l’AVIQ et de la Cocom pour mettre en place une bonne stratégie de testing, suivi de contacts et isolement directement dans les écoles, en contact avec la bonne expertise des PSE. Cela permettrait de réduire fortement la propagation du virus.»
Elle ajoute : « A côté de ce changement de pratiques, le PTB propose d'installer un à deux détecteurs de CO2 dans chaque établissement scolaire, comme le demandent le commissaire corona du gouvernement Pedro Facon et l'infectiologue Leïla Belkhir. »
Alain Maron, ministre bruxellois de la Santé (Ecolo), a commencé à équiper les écoles de la capitale de ces détecteurs. Pourquoi seulement les écoles de Bruxelles ? La Communauté française ne pourrait-elle pas prendre en charge la fourniture de détecteurs à l'ensemble des écoles ? C'est parfaitement finançable. Nous estimons qu'équiper l'ensemble des écoles reviendrait à 300 000 euros. »
« La Communauté française ne peut pas les abandonner à leur sort », concluent les députées.