Le PTB demande le vote sur la dépénalisation de l’avortement au parlement la semaine prochaine
« Les manœuvres destinées à reporter ce vote doivent cesser, estime Sofie Merckx, députée fédérale du PTB et co-autrice de la proposition de loi en question. Les partis qui se présentent comme des défenseurs des droits des femmes ont le devoir de prendre ça au sérieux. Qu’on arrête de tenter d’écarter cette proposition et qu’on laisse enfin de parlement se prononcer. »
Hier, le Conseil d'État s'est prononcé pour la quatrième fois sur la proposition visant à étendre le droit à l'avortement. Pour la quatrième fois, il n'y a vu aucune objection. La proposition peut être soumise sans plus attendre au vote au Parlement. Le PTB introduira aujourd’hui en plénière une motion sur base de l’article 17 du règlement pour que le point soit à l’agenda de la plénière du 3 décembre.
En juillet, par une habile manœuvre, le CD&V envoyait une fois de plus au frigo la proposition de loi visant à dépénaliser l'avortement et à en prolonger le délai légal. Comment ? En demandant un énième avis au Conseil d'État. À l'époque, les partis en faveur de cette modification de la loi n'ont pas caché leur indignation. Depuis, la plupart de ces partis siègent au gouvernement aux côtés du CD&V, opposant farouche à la proposition de loi. Pour le PTB, il est inacceptable que le droit à l’avortement ait servi de monnaie d’échange dans des négociations gouvernementales.
« Maintenant que le Conseil d'État a donné son avis, plus rien n'empêche de passer au vote, poursuit Sofie Merckx. Nous craignons qu’avec son renvoi en commission, la proposition de loi ne se retrouve noyée dans une recherche sans fin d'un consensus avec le CD&V, qui, jusqu'ici, n'a fait que bloquer le processus parlementaire. C’est un réel problème. Le contenu de cette proposition a déjà été amplement débattu. Il est donc incompréhensible que des partis qui se présentent comme féministe mette à nouveau en veilleuse une étape aussi importante pour les droits des femmes. Ce faisant, il tourne le dos aux quelque 500 femmes en situation de vulnérabilité, qui, chaque année, doivent trouver de l'aide à l'étranger. » Le PTB demande que le Parlement puisse enfin se prononcer sur cette proposition de loi.