Le PTB demande la gratuité des soins de première ligne après un mauvais rapport sur les soins de santé en Belgique
Les soins de santé en Belgique ne sont pas assez abordables. Leurs coûts sont même « catastrophiques », selon un rapport de l'OMS. Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre et elle-même médecin généraliste, dépose au Parlement une proposition de généralisation du système du tiers payant et de gratuité des soins de première ligne.
En Belgique, les soins de santé sont moins abordables que dans d’autres pays d'Europe occidentale, conclut le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE). Pas moins d'une famille belge sur 20 a eu des difficultés à payer ses soins de santé en 2020. Selon le rapport, ces coûts sont « catastrophiques ».
« Payer une consultation chez le médecin ou un repas chaud pour son enfant ? Trop de Belges sont confrontés à ce choix déchirant. C'est indigne d'un pays comme le nôtre. Les résultats inquiétants du rapport de l'OMS nous exhortent à prendre des mesures politiques rapides », réagit Sofie Merckx.
Dans son rapport, l'OMS formule également plusieurs propositions politiques concrètes pour remédier à cette situation. Elle suggère, entre autres, une simplification du système complexe de remboursement par l’application du système du tiers payant, ainsi qu’une exonération du ticket modérateur.
« Le PTB a depuis longtemps une proposition de loi visant à appliquer ce système de tiers payant à l'ensemble des soins de première ligne. Nous demandons que les patients puissent aller chez le médecin, le dentiste, le kinésithérapeute, le logopède ou le psychologue sans avoir à avancer d'argent », déclare Sofie Merckx. « En 2021, aussi bien l’INAMI que la Cour des comptes ont confirmé, dans un avis favorable, que notre proposition est réalisable et rentable. Aujourd'hui, l'Organisation mondiale de la Santé et le KCE la recommandent dans leur rapport. Notre proposition de loi “Sans argent chez le généraliste” est prête à être votée. C'est pourquoi nous l'avons inscrite à l'ordre du jour de la commission Santé de la Chambre qui se tiendra mardi. »