Le PTB demande la démission de Jan Jambon suite aux révélations dans l'affaire Chovanec : « On ne peut plus lui faire confiance »
Le PTB demande la démission de Jan Jambon en tant que ministre-président flamand, suite aux révélations dans l'affaire Chovanec. « Jan Jambon a menti sur son implication et change constamment sa version de l'histoire. On ne peut tout simplement plus faire confiance au ministre-président », explique Jos D'Haese, chef du groupe PTB au Parlement flamand.
« Ce n'est pas la première fois qu'il déforme la vérité pour se disculper. Quelqu'un comme ça ne devrait pas diriger un gouvernement. » Outre cela, l'absence de réaction de la part de Jan Jambon, qui était ministre de l’Intérieur à l’époque des faits, fait également réagir le PTB. « Quelles que soient les circonstances exactes, il est clair que Jambon, en tant que ministre de l’Intérieur, n'a pas considéré la mort d'un homme suite à une intervention policière inacceptable comme suffisamment sérieuse pour enquêter personnellement sur la façon dont les choses ont pu tourner si mal », dénonce Gaby Colebunders, député fédéral du PTB.
Les images de l'intervention policière qui a précédé la mort de Jozef Chovanec continuent de susciter l'émotion. Jan Jambon, qui était ministre de l'Intérieur à l'époque des faits, avait d’abord déclaré « ne pas avoir entendu un seul mot » sur cette affaire. Il a depuis été révélé que son cabinet était bel et bien au courant du drame qui s'est déroulé dans la cellule de police de l'aéroport de Charleroi. Tant l'attitude de Jambon après l'incident que la manière dont il fuit sa responsabilité aujourd'hui incitent donc le PTB à demander sa démission.
« D'abord, il n'en avait jamais entendu parler. Ensuite, il l'avait oublié. Plus tard, il n'avait pas fait le lien… » Jos D’Haese estime que c’en est trop : « Une fois de plus, Jambon déforme les faits. Au lendemain des attentats de Zaventem, il a accusé à tort un officier de liaison, a menti sur sa présence à un discours de Jean-Marie Le Pen et a plusieurs fois diffusé de fausses informations. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. On ne peut tout simplement plus faire confiance au ministre-président flamand. Quelqu'un comme ça ne devrait pas diriger un gouvernement. Quiconque commet de graves erreurs et ment ensuite à leur sujet devrait démissionner. »
« Que Jan Jambon s'en souvienne ou non, il n'a manifestement rien fait pour clarifier comment M. Chovanec a pu mourir après une intervention de la police dans une cellule de l'aéroport de Charleroi, pointe Gaby Colebunders. Depuis deux ans et demi, la veuve de M. Chovanec attend des réponses, alors que l'enquête n'a pas progressé d'un millimètre. Jambon avait tous les moyens nécessaires pour faire la lumière sur la manière dont les forces de police avaient agi, mais il n’a pas bougé le petit doigt. Sans parler de prendre des mesures pour prévenir de tels actes de violence policière extrême à l'avenir. Il était politiquement responsable lorsque Chovanec est décédé, mais n'a jamais assumé cette responsabilité jusqu'à ce jour. »