Le PTB demande des chiffres au jour le jour sur les infections au coronavirus
Depuis le 21 juin, Sciensano, l'Institut scientifique de santé publique qui surveille l’épidémie du coronavirus, publie chaque semaine le nombre de nouvelles infections au Covid-19. Les chiffres ne sont plus communiqués quotidiennement, et cela inquiète Sofie Merckx, députée fédérale PTB et médecin généraliste : « Nous savons que, chaque jour, il y a environ 100 nouveaux cas. Cette évolution semble inquiéter les experts. Mais avoir des chiffres journaliers est nécessaire pour avoir des informations précises afin de prendre les mesures nécessaires. »
«Les moyennes hebdomadaires peuvent cacher une hausse ou baisse soudaine », poursuit Sofie Merckx. « Vu l’augmentation du nombre de cas positifs, la publication journalière des résultats s’impose de nouveau, en plus des moyennes hebdomadaires. Nous avons besoin de ces informations pour nous faire une idée précise de l’évolution de la pandémie. Plusieurs experts, tels que l’épidémiologiste Pierre Van Damme et la virologue Erika Vlieghe, se sont aussi exprimés dans ce sens.»
« Nous devrions pouvoir disposer non seulement des chiffres relatifs au nombre d’infections par jour, mais aussi des informations sur leur origine. S’agit-il de nouveaux cas ? Si oui, ont-ils été importés ? Ou est-ce que ce sont des cas liés à des clusters (contacts d’une personne infectée à un proche) ? » Pour la députée, ces chiffres doivent être disponible par commune. « C’est le seul moyen de connaître la circulation du virus dans la population. Si les nouveaux cas sont liés à des clusters précis, cela signifie que nous sommes dans une certaine phase qui nécessite certaines mesures. Mais si nous voyons apparaître des cas un peu partout, cela veut dire que nous nous situons dans une autre phase de la pandémie, et que d’autres mesures plus fortes doivent être prises. »
Et Sofie Merckx de conclure : « Le monitoring et la publication précise du nombre de cas permettra de prendre des mesures ad hoc. Elle permettra d’informer et de sensibiliser la population. Nous observons une deuxième vague dans certains pays. Or, les frontières sont ouvertes. Ce n’est pas le moment de laisser tomber les mesures de surveillance, au contraire. On ne doit pas organiser la prise de décision tardive. »