Le PTB appelle la Vivaldi à enterrer l’obligation de vaccination pour le personnel des soins de santé : « Licencier un travailleur sur 10, c’est de la folie »
Ce mardi 15 mars 2022, la Vivaldi a mis l'ordre du jour de la commission parlementaire Santé publique son projet de loi visant à rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour les médecins, dentistes, sages-femmes, infirmiers et psychologues, entre autres. Après une action des syndicats devant le parlement ce matin, le point a été reporté. « Alors que presque toutes les mesures ont été assouplies, la Vivaldi s'obstine à vouloir imposer la vaccination obligatoire à court terme, c'est incompréhensible », réagit Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre.
Ce mardi 15 mars 2022, la Vivaldi a mis l'ordre du jour de la commission parlementaire Santé publique son projet de loi visant à rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour les médecins, dentistes, sages-femmes, infirmiers et psychologues, entre autres. Après une action des syndicats devant le parlement ce matin, le point a été reporté. « Alors que presque toutes les mesures ont été assouplies, la Vivaldi s'obstine à vouloir imposer la vaccination obligatoire à court terme, c'est incompréhensible », réagit Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre.
« Le gouvernement veut punir le personnel soignant en lui imposant une interdiction d'exercer, alors que le secteur des soins de santé manque déjà cruellement de personnel, réagit Sofie Merckx, elle-même généraliste. Avec le PTB on fera tout pour que le gouvernement enterre ce projet de loi. »
Cette obligation s'appliquerait à l'ensemble du personnel soignant à partir du 1er juillet 2022, et concernerait tous les rappels de vaccin. « Fournir un certificat de rétablissement n'est pas valable et, dans les faits, on ne parle même plus de la période de transition promise, critique Sofie Merckx. Le gouvernement met en œuvre cette mesure sans aucune analyse de son impact. Quelles seront les conséquences si le gouvernement décide de licencier un soignant sur 10 ? Après deux ans de pandémie, le personnel soignant est sur les genoux. Par ailleurs, il est déjà, en grande majorité, vacciné. Il fait face chaque jour à une charge de travail immense et manque déjà de bras. »
La cheffe de groupe poursuit : « Le gouvernement justifie cette obligation par un souci d'éviter la transmission du virus, mais c'est précisément le talon d'Achille du vaccin contre le Covid-19. En plus, vu la période, c’est vraiment un coup de poignard dans le dos : les prix de l'énergie et des carburants explosent, les gens s'inquiètent de la guerre mais, en coulisses, les partis au pouvoir s'entendent sur la vaccination obligatoire… Si certains partis au sein du gouvernement sont aujourd'hui contre cette mesure, il est temps de jouer cartes sur table. »
Lors des auditions au Parlement fédéral sur la vaccination obligatoire, Stijn Gryp de la CSC a témoigné : « Le gouvernement a pris cette décision sans consulter le secteur. C'est incompréhensible. . Suspendre ou résilier les contrats de travail aura un impact énorme sur la main-d'œuvre disponible dans le secteur, ne fera qu'augmenter la charge de travail et, en ce sens, affectera tant la quantité que la qualité du personnel. Et les patients en pâtiront aussi, cela ne fait aucun doute ». Lors de ces auditions, de nombreux intervenants sont arrivés à la conclusion qu'une obligation vaccinale était une mauvaise idée.
« Les partis de la Vivaldi ne veulent rien entendre, c'est incroyable, ajoute la députée de gauche. Les experts présents aux auditions ont mis en garde pendant deux mois contre une polarisation croissante. Ils n'ont cessé de répéter que le gouvernement ferait mieux de convaincre plutôt de contraindre. Et pourtant, la Vivaldi s'obstine. Les soignants sont avant tout des êtres humains, avec leurs doutes et leurs inquiétudes. Le gouvernement devrait plutôt les écouter et revaloriser leur métier. Que la Vivaldi cesse avec cette approche répressive et opte plutôt pour une politique d'encouragement. »