Le nouveau ManiFiesta, une fête plus populaire que jamais
Vous avez bien bloqué les 9 et 10 septembre dans votre agenda ?
Les 9 et 10 septembre prochains, c’est le week-end du tout nouveau... ManiFiesta ! Après 12 éditions, la grande Fête de la Solidarité se réinvente complètement. Jan Franssen, le nouveau directeur, nous en dit un peu plus.
Rendez-vous les 9 et 10 septembre 2023 àl'Hippodrome D’Ostende pour la 13ème édition de la Fête de la Solidarité. Achetez vos tickets ici.
Un coup d’œil à l’affiche ou au site web suffit pour constater que ManiFiesta change du tout au tout. « Nous voulons que tout le monde sache que nous voyons les choses en grand, que nous avons de l'ambition, confie Jan Franssen. « Après 13 ans, il est temps pour le festival de se réinventer de A à Z. Nous avons fait appel à des professionnels pour ça, et nous sommes déjà ravis du résultat. » Le nouveau directeur du festival semble aux anges et déborde d’enthousiasme.
Un nouveau directeur, une équipe renforcée, un nouveau style... Cela attise notre curiosité.
Jan Franssen. Depuis quelques années, ManiFiesta a élu domicile à Ostende, à l'hippodrome Wellington. Cet endroit présente un énorme potentiel. Cette année, a complètement revu l’organisation du terrain. Nous visons les 20 000 visiteurs. Pour y parvenir, nous devions renforcer notre équipe et nous professionnaliser, mais aussi oser revoir en profondeur le concept de ManiFiesta.
En quoi consiste cette professionnalisation ?
Jan Franssen. L’organisation et l’encadrement des bénévoles, le transport vers et depuis le site, les aménagements pour les campeurs, par exemple, ont été fortement améliorés. Nous sommes également mieux équipés pour faire face aux conditions météorologiques.
Nous avons scindé certaines fonctions. C'est pourquoi j'occupe désormais le poste de directeur, par exemple. Mario Franssen (directeur de ManiFiesta de 2017 à 2022) continue l'aventure en tant que directeur de la programmation. Je suis en charge de l'organisation générale et du concept du festival, et Mario est responsable du programme. Son expertise reste indispensable.
Que peut-on attendre de ce nouveau ManiFiesta ?
Jan Franssen. Ce sera plus que jamais une fête populaire. Notre public s’élargit. Nous voulons toucher plus de monde. En plus des interventions, des rencontres syndicales et des débats politiques habituels, nous proposons une foule d’activités pour les familles, avec des animations, des jeux, des espace où différentes organisations mettent en place leurs propres activités, par exemple. Il y en a pour tous les goûts !
C’est pour ça que le terrain s’agrandit ?
Jan Franssen. En effet. C'est une demande des visiteurs. Les gens veulent pouvoir se promener aisément et librement sur tout le terrain du festival. Les tentes provinciales et les organisations disposent de plus d'espace. Les organisations ont encore plus de place pour montrer tout leur potentiel.
Le sport est également au rendez-vous, avec un espace entièrement dédié. Il y aura du football, du basket-ball, du skateboard, de la boxe...
Il y a aussi un espace pour les jeunes : avec une nouvelle Place des Jeunes, une deuxième scène sous un vrai chapiteau de concert, avec bien sûr un programme qui leur est destiné. Nous attendons un plus grand nombre d’organisations de jeunesse.
Chacun pourra proposer ses propres activités ?
Jan Franssen. Oui. Imaginons que vous habitez à Anvers et que vous êtes membre d’un club de fléchettes. Si vous souhaitez amener votre club à ManiFiesta pour y proposer une activité, vous pouvez le faire. Ça nous ferait plaisir. Si vous faites partie d'un club de boxe, nous pouvons lui réserver un espace sur la Place des Jeunes. On veut proposer un éventail d'activités, autour de la convivialité, de l'échange et de la solidarité.
Et sur le plan culturel ?
Jan Franssen. Il y a en a pour tous les goûts. Les fans de musique classique pourront écouter un quatuor à cordes dimanche matin. Il y aura aussi du jazz, du slam... Bref, une belle diversité culturelle.
Nous recevions également beaucoup de demandes en matière de cinéma. Il y a justement un cinéma à côté du terrain du festival. On va en profiter pour diffuser des films et des documentaires en soirée. En journée, cet espace sera consacré à d'autres activités.
Ça donne l’eau à la bouche. Mais le programme politique n'est-il pas un peu relégué au second plan ?
Jan Franssen. Bien sûr que non. Nous restons la Fête de la Solidarité, pour toute la Belgique. Mais nous sommes aussi la fête de l'espoir. Nous voulons montrer qu'un autre monde est possible. Nous continuons également à célébrer l’unité. Cette année, nous avons invité Axelle Red, par exemple. C'est une artiste qui estime que l'unité du pays est essentielle et qui véhicule ce message.
Nous recevons à nouveau des intervenants passionnants venus des quatre coins du monde. Comme Chris Smalls, le fondateur et président de l'Amazon Labor Union, aux États-Unis, par exemple. Il est très heureux de participer à cette édition. Sans oublier Jeremy Corbyn, l’ancien président du parti travailliste britannique et militant pour la paix. Pour la petite anecdote : l'année dernière, il a malheureusement dû annuler sa venue. Mais ce que presque personne ne sait, c'est que son épouse était présente à ManiFiesta. Elle était tellement emballée qu'elle a dit à son mari : « Jeremy, cette fois-ci, tu dois vraiment y aller. »
Notre programme politique reste évidemment important et nos valeurs n’ont pas changé. Nous mettons simplement davantage l'accent sur le caractère festif de l’événement. Vous venez à ManiFiesta pour la politique, mais aussi pour l’ambiance et la fête.
Les bénévoles font également partie de ces valeurs.
Jan Franssen. Sans les efforts de nos près de 2 000 bénévoles, nous n'existerions pas. Sans eux, nous n'y arriverions jamais. Ils font partie de l’ADN du festival. Nous pourrions sous-traiter bien plus de choses, mais nous préférons travailler avec des bénévoles. Nous voulons faire ManiFiesta ensemble, avec des gens issus de tout le pays. Nous sommes solidaires et nous le montrons de façon très concrète. C’est une valeur qui nous tient particulièrement à cœur.