Le modèle kiwi du PTB rapporterait un demi-milliard d’euros, c'est confirmé par le Bureau du Plan
Le PTB défend depuis des années l'introduction du modèle kiwi pour les médicaments. Un modèle qui permet, grâce à des appels d’offres publics, de garantir les prix les plus bas possibles pour les médicaments. Le Bureau du Plan, qui a calculé certaines propositions électorales des partis, a évalué que cette proposition rapporterait un demi-milliard d'euros par an : l'Inami économiserait 325 millions d'euros, les patients gagneraient 227 millions d'euros de pouvoir d'achat supplémentaire.
« Les médicaments coûtent cher aux gens, explique Peter Mertens, président du PTB. L'industrie pharmaceutique exploite le fait que les malades sont prêts à tout pour se soigner. Le prix des médicaments est beaucoup plus élevé que ce qu'ils coûtent à développer et produire. Les prix deviennent tels que de plus en plus de patients ne peuvent pas payer leur traitement. Cela pose également des problèmes majeurs pour la sécurité sociale, car les coûts de remboursement sont élevés. »
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« Ces dernières années, tous les secteurs des soins de santé ont dû se serrer la ceinture, sauf l'industrie pharmaceutique, qui reste intouchable », dénonce Peter Mertens.
Le PTB préconise depuis des années l'introduction du modèle dit kiwi, qui est appliqué en Nouvelle-Zélande et en partie aux Pays-Bas. Dans ce modèle, c'est le gouvernement qui prend l'initiative en matière de politique de médicaments. Un comité d'experts indépendants sélectionne les meilleurs médicaments sur la base d'études scientifiques. Le gouvernement organise ensuite un appel d'offres public pour les médicaments sélectionnés afin d'obtenir le meilleur prix. L'entreprise qui offre les conditions les plus avantageuses voit son médicament remboursé par la sécurité sociale.
Le modèle kiwi soulage le porte-feuille du patient et de la Sécurité sociale. Qu'attendons-nous encore ?
Le Bureau fédéral du Plan confirme maintenant les calculs du service d'études du PTB et a calculé que le modèle kiwi peut rapporter environ un demi-milliard d'euros rapidement. Plus précisément, le Bureau du Plan a calculé le rendement lorsque le modèle kiwi est appliqué aux 100 médicaments les plus prescrits pour lesquels le brevet a expiré. En d'autres termes, il s'agit de médicaments pour lesquels il existe une alternative générique. En outre, la proposition du PTB supprime également le ticket modérateur pour ces médicaments. Résultat : une économie de 325 millions d'euros pour l'Inami et une augmentation du pouvoir d'achat du patient de 223 millions d'euros.
« C'est donc une situation gagnant-gagnant. Le modèle kiwi soulage le porte-feuille du patient et de la Sécurité sociale. Qu'attendons-nous encore ? Le Bureau du Plan donne un sacré coup de pouce au prochain gouvernement. Le futur ministre de la Santé ne pourra faire l'impasse sur le modèle kiwi, comme l'a fait Maggie De Block pendant 5 ans », explique Peter Mertens, tout en rappelant l'obstruction systématique de la ministre De Block de rendre publics les calculs de l'INAMI sur le rendement du modèle kiwi, malgré les multiples questions parlementaires du député du PTB Raoul Hedebouw.
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La politique des médicaments de la ministre De Block a fait l'objet de critiques particulièrement sévères ces dernières semaines, suite à des révélations sur les pratiques mafieuses de l'industrie pharmaceutique. « Nous avons eu la démonstration de la manière dont Big Farma s'attaque à notre système d'assurance-maladie. Les protestations du public ont à juste titre été très vives. La pression en faveur d'un changement dans la manière dont la politique des médicaments est menée devient de plus en plus forte. Les calculs du Bureau du Plan prouvent que notre proposition de modèle kiwi ne présente que des avantages. Rien ne s'oppose maintenant à son introduction. Sauf la volonté politique », conclut Peter Mertens.
Au cours de la législature précédente, le PTB a présenté un projet de loi, particulièrement élaboré sur le plan juridique, pour intégrer le modèle kiwi dans la législation existante conformément aux règles européennes. Le parti de gauche, qui fait de la lutte pour des médicaments bon marché une priorité de sa campagne électorale, a l'intention de réintroduire cette proposition de loi au Parlement après le 26 mai.