Le ministre Van Quickenborne veut criminaliser les mouvements sociaux en interdisant le droit de manifester
Avec son nouveau projet de loi, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open Vld), veut pouvoir interdire aux gens de manifester. « Il s'agit d'une grave atteinte à l'un de nos droits démocratiques fondamentaux, dénonce Nabil Boukili, député fédéral PTB. « Le ministre prétend que c’est une question de sécurité, mais il y a déjà des lois qui existent pour ça. Son objectif est de criminaliser davantage les mouvements sociaux et leurs actions. »
Avec son nouveau projet de loi, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open Vld), veut pouvoir interdire aux gens de manifester. « Il s'agit d'une grave atteinte à l'un de nos droits démocratiques fondamentaux, dénonce Nabil Boukili, député fédéral PTB. « Le ministre prétend que c’est une question de sécurité, mais il y a déjà des lois qui existent pour ça. Son objectif est de criminaliser davantage les mouvements sociaux et leurs actions. »
Pour le PTB, ce projet s'inscrit dans le cadre d'une attaque plus large contre le droit d’action. « Aujourd'hui, le gouvernement et le parquet tentent clairement de réprimer différentes protestations, déclare Nabil Boukili. La semaine dernière, par exemple, 14 militants de Greenpeace ont été arrêtés lors d'une action non violente menée dans le port de Zeebrugge. Récemment, nous avons également vu des huissiers et des policiers disperser des piquets de grève devant plusieurs magasins Delhaize. Et ces dernières années ont déjà été marquées par des poursuites judiciaires sans précédent de dirigeants syndicaux à Anvers et à Liège. En cette période de crise, tant climatique qu'économique, les personnes qui exercent leurs droits démocratiques sont de plus en plus malmenées. »
« Nous appelons à soutenir les organisations qui défendent nos droits fondamentaux et se mobilisent contre ce projet: leur combat est essentiel, conclut Nabil Boukili. Le PTB prolonge ce combat au Parlement. Nous demandons que des auditions soient organisées sur la loi avec le Conseil supérieur de la Justice et l'Institut fédéral des Droits humains, qui ont tous deux émis un avis négatif, ainsi qu'avec des experts en droit constitutionnel et les syndicats. »