Le ministre socialiste de la Santé Frank Vandenbroucke augmente la charge de travail du personnel soignant avec plus d'hospitalisations de jour
A l'heure où les hôpitaux doivent reporter des opérations et fermer des services, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) décide d’accroître la pression sur le personnel en augmentant les hospitalisations de jour. « Le secteur des soins de santé mérite mieux, réagit Sofie Merckx, médecin généraliste et cheffe de groupe PTB à la Chambre. De nouveaux investissements sont nécessaires. »
A l'heure où les hôpitaux doivent reporter des opérations et fermer des services, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) décide d’accroître la pression sur le personnel en augmentant les hospitalisations de jour. « Le secteur des soins de santé mérite mieux, réagit Sofie Merckx, médecin généraliste et cheffe de groupe PTB à la Chambre. De nouveaux investissements sont nécessaires. »
Ce jeudi 5 janvier, le ministre Vandenbroucke a présenté son programme visant à assurer plus d'hospitalisations de jour dans les hôpitaux. Le timing est interpelant : ces derniers jours, les hôpitaux ont lancé de nombreux appels à l’aide en raison de la pression accrue à laquelle ils doivent faire face et de la saturation de certains services.
Le ministre a affirmé que son plan allait « soulager le personnel infirmier ». « En réalité, c’est tout l’inverse, affirme Sofie Merckx. Des hospitalisations de plus courte durée ne font qu'augmenter la pression sur le personne. » Dan Lecocq, président de la Fédération Nationale des Infirmières de Belgique, l’a d’ailleurs confirmé à la RTBF : des hospitalisations plus courtes signifient plus de travail pour le personnel.
« Ce n'est vraiment pas ce qu’espérait le personnel, qui est déjà épuisé, ajoute la députée de gauche. Ils et elles veulent être en mesure de soigner leurs patients de manière viable et humaine. Cela fait des années qu'ils et elles réclament des investissements pour cela. »
Pour la cheffe de groupe, la mesure ne touchera pas uniquement le personnel hospitalier, mais aussi les médecins généralistes et les aides à domicile : « Les soins qui ne seront pas dispensés à l'hôpital retomberont sur la première ligne, qui est aussi déjà totalement surchargée. Par ailleurs, les patients risquent de recevoir des soins de moindre qualité s’ils sont renvoyés chez eux prématurément. »
« Recourir aux flexi-jobs, aux pensionnés, aux étudiants et maintenant aux hospitalisations de jour sous peine de sanctions pour les hôpitaux : ce n’est pas ce qui va faire cesser la crise que traverse le secteur des soins de santé, affirme Sofie Merckx. Au contraire. J’appelle le ministre à écouter le personnel soignant : les infirmières, les médecins généralistes et tous les autres. Ils descendront dans la rue le 31 janvier pour réclamer de meilleures conditions de travail et une hausse des salaires dans le secteur des soins. Pas pour des énièmes mesures visant à soi-disant ‘améliorer’ l'efficacité. Le personnel et les patients méritent mieux. »