Le Gouvernement wallon s'enfonce dans une logique d'austérité dont les citoyens seront les premières victimes
Le Gouvernement wallon PS-MR-Ecolo vient de livrer son dernier ajustement budgétaire : « Il est fier d'annoncer qu'il a réussi à économiser 150 millions d’euros sur les dos de ses citoyens, s'étonne Germain Mugemangango, chef de file du PTB au Parlement wallon. Il va économiser 150 millions par an, puis 300 millions en 2023 et ainsi de suite durant les 10 prochaines années, pour arriver à une économie d'1,5 milliard. C'est énorme. Cela veut dire que chaque année, nous devons nous attendre à de nouvelles mesures austéritaires qui impacteront les citoyens. »
Le député du PTB pointe le deux poids deux mesures dans cette politique : « D'un côté, on économise sur le dos des citoyens, en économisant sur les services publics et donc sur le service au citoyen, par exemple. Et de l'autre, ont maintient intégralement les subsides en matière énergétique, d'aide à l’investissement ou encore d'aide à l'emploi vers les grandes entreprises... »
Germain Mugemangango dénonce également le silence du Gouvernement wallon sur l’épée de Damoclès qui pend au-dessus des finances wallonnes : l'accord que le Ministre-président Elio di Rupo (PS) a pris avec les assurances suite aux inondations : « Cela peut coûter très cher aux finances wallonnes. Actuellement on évoque le montant de 2 milliards à éponger par les finances publiques à la place des assurances. Et ce montant peut encore augmenter. Cet accord doit absolument être dénoncé et annulé. D’une part parce que nous payons tous 100 % de nos primes et que les assurances devraient payer 100 % des dégâts. Et d’autre part parce que ce deal va coûter très cher aux finances wallonnes et donc aux citoyens. »
« Demander aux uns et aux autres de faire des économies, c'est une chose, poursuit le député de gauche. Mais montrer soi-même l'exemple en est une autre. Le Gouvernement wallon propose d'économiser 40 millions d'euros sur le dos des services publics wallons. Mais il ne propose pas d'économiser sur le fonctionnement des cabinets ministériels. C’est pourtant plutôt là qu'il faudrait aller chercher des moyens. Les cabinets ministériels wallons comptent 422 cabinetards. Cela représente 25 millions d'euros. Soit plus de 130 cabinetards de plus que le Gouvernement flamand qui compte pourtant un ministre de plus. Pourquoi ce n’est pas là qu'on économise ? »
Bref, cet ajustement budgétaire laisse un goût amer au chef de file du PTB pour qui, « une fois de plus, le Gouvernement wallon choisit d'aller chercher l'argent dans les poches des citoyens plutôt que de remettre en question sa stratégie qui consiste à distribuer des fonds publics aux grandes entreprises, sans aucune garantie d'une amélioration de la situation de la Wallonie sur le plan social, écologique et même économique. »