Le gouvernement doit ouvrir le bâtiment que Fedasil loue depuis des mois aux personnes qui dorment dans la rue par des températures glaciales aujourd'hui
Depuis le mois d'août, Fedasil loue un bâtiment dans le centre de Bruxelles, juste en face du Parlement bruxellois. Il peut accueillir 300 personnes. Le PTB exige que le bâtiment soit mis en service immédiatement afin d’accueillir les centaines de personnes, réfugiés et sans-abri, qui survivent dans les rues. C’est une question de volonté politique.
Le bâtiment reste fermé en raison d’un manque de personnel. Huit personnes sont nécessaires pour encadrer le projet. « Est-il si difficile de trouver ces huit personnes ?, s'interroge Nabil Boukili, député du PTB. « Le personnel de Fedasil fait ce qu'il peut, mais le gouvernement ne lui accorde pas suffisamment de moyens. »
C’est pourquoi le PTB est intervenu lors de la séance plénière de la Chambre aujourd'hui.
On estime à 2 000 le nombre de réfugiés qui survivent aujourd'hui sans lieu d’accueil dans notre pays. Des centaines d’entre eux dorment dans des tentes dans le quartier du Petit-Château. À des températures de -6 degrés, ils se réveillent avec des glaçons sur leurs oreillers.
Les riverains essaient de leur offrir un peu de chaleur avec de la soupe et des braseros. « C'est plus que ce que fait le gouvernement », affirme Nabil Boukili.
Cette crise de l’accueil dure depuis plus d'un an. Mais elle n'a pas commencé avec le premier réfugié qui n’a pas pu être accueilli en octobre de l'année dernière. La crise est le résultat d'années de mauvaise gestion. Une réduction constante du nombre de lieux d’accueil et du personnel, ainsi qu’une diminution drastique des initiatives locales en matière d’accueil par l’ex-secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration, Theo Francken (N-VA), sont à l'origine de cette situation.
Selon les députés PTB Nabil Boukili et Greet Daems, il y a deux points que la secrétaire d’État Nicole de Moor aurait dû aborder hier. « À très court terme, il faut trouver un lieu d’accueil pour les personnes qui dorment près du Petit-Château, afin qu'elles n'aient pas à dormir dans le froid glacial ces prochaines nuit. Pour cela, il faut se décider à ouvrir le bâtiment que Fedasil loue depuis le mois d'août. Cette exigence a déjà été formulée au Conseil communal de Bruxelles. Le gouvernement fédéral doit mobiliser des travailleurs sociaux afin d’assurer l'encadrement dans le bâtiment. La région bruxelloise et la ville de Bruxelles peuvent y contribuer en mettant à disposition des travailleurs sociaux disponibles dans leurs services. » C’est ce qu’affirme Greet Daems.
La députée de gauche est déjà intervenue à plusieurs reprises à ce sujet au Parlement. « Cela fait un an que je demande que les choses changent, mais rien ne se passe. Il y a trop peu de solutions, et elles arrivent toujours trop tard. De nombreuses initiatives citoyennes, comme Amitié Sans Frontières, sont prêtes à apporter leur aide. Elles le font d’ailleurs depuis longtemps. Mais c'est avant tout au gouvernement de garantir le droit d’accueil. Personne ne devrait dormir dans la rue. C'est une question de volonté politique. »