L'administrateur du PTB porte plainte contre Stéphane Moreau et sa bande pour vol d'argent public
« Le départ de Stéphane Moreau et sa bande avec 18, 6 millions d'euros est inacceptable. C'est du vol d'argent public. Cet argent, c’est notre argent à tous. Nous devons exiger le remboursement jusqu'au dernier cent et une condamnation. C'est pourquoi je vais porter plainte contre Stéphane Moreau et sa bande ce midi au commissariat de Liège, rue Natalis », explique Damien Robert, administrateur PTB chez Enodia.
Le départ de Stéphane Moreau et sa bande avec la caisse n'est pas une erreur de parcours ou uniquement le fait d'un homme animé par l'avidité de l'argent. Pour Damien Robert, on ne peut pas laisser de côté non plus la responsabilité de ceux qu’on a appelé les ''mains invisibles'' dans ce dossier : « Ce vol est aussi la conséquence d'un système politique où la corruption est présente et facilitée par les partis traditionnels qui ont permis de gérer une société publique comme Nethys comme une multinationale. Des mains invisibles, les plus hauts responsables des fédérations liégeoises des partis traditionnels, sont et ont été au courant de ce qui s'est passé tout au long de ces semaines, mois et années. Elles ont à tout le moins laissé faire et sont donc complices à des degrés divers. »
Pour Damien Robert, la responsabilité des dirigeants de ces partis est clairement engagée : « N'oublions pas que ce sont ces partis qui ont nommé les administrateurs de Nethys qui ont organisé ce hold-up. Ce sont eux aussi qui ont laissé le management de Nethys en place, malgré les recommandations de la Commission d’enquête et lui ont même fait signer un clause de rétention. »
Ce hold up n'est pas le fruit du hasard. « À force de laisser nos entreprises publiques être gérées comme des multinationales, la transparence disparaît et ses administrateurs en oublient l'intérêt général. Ce scandale ne serait jamais arrivé avec le modèle d'Entreprise Démocratique Publique prôné par le PTB'', explique Damien Robert. Ce modèle garantit, par ses règles démocratiques, la transparence, un contrôle des citoyens et des actionnaires publics sur son fonctionnement et oblige les administrateurs à gérer l' entreprise dans l'intérêt collectif. « l y a urgence donc aussi pour ouvrir ce débat de fond et, comme le propose le PTB, changer de modèle pour la gestion des outils publics », conclut l’administrateur d’Enodia.