La Vivaldi poursuit la politique libérale : « Les gens n’ont pas voté pour ça »
« C’est la même politique que le gouvernement précédent, réagit Peter Mertens, le président du PTB, à l’annonce de l’accord du gouvernement Vivaldi. Les libéraux impriment leur marque : il n’y aura pas de taxe des millionnaires, l’âge de la pension reste à 67 ans, malgré toutes les promesses, et les salaires restent bloqués. Ce n’est pas pour cela que les gens ont voté le 26 mai. » Le PTB promet une forte opposition de gauche, tant au Parlement que dans la rue.
Le président du PTB, Peter Mertens, voit dans l’accord de coalition des partis Vivaldi avant tout une grande continuité avec la politique libérale du gouvernement Michel. « Ils poursuivent simplement la politique de la Suédoise. Pourtant, les partis de gauche avaient promis d’introduire un impôt sur la fortune et d’abaisser l’âge de la pension à 65 ans. Les ministres de la Vivaldi n’ont même pas encore prêté serment que ces promesses électorales ont été mises à la poubelle. »
Pour le président du PTB, l’absence d’une taxe des millionnaires est inacceptable : « L’inégalité sociale dans notre pays est plus grande que jamais. Mais les libéraux obtiennent gain de cause : il n’y aura pas d’impôt sur les millionnaires. C’est encore une fois les travailleurs et travailleuses qui font tourner le pays qui devront payer la facture. Nous ne l’acceptons pas et nous battrons avec acharnement, au Parlement et dans la rue, pour l’éviter. »
La pension minimum à 1500 euros, fer de lance du PTB dans la campagne électorale, figure dans l’accord de coalition. « C’est le résultat de quatre années d’une intense campagne menée par le PTB, souligne Peter Mertens. Mais on n’y est pas encore. Il reste de grandes questions sur le montant exact, le calendrier et le financement. De plus, deux personnes sur trois n’auront pas droit à la version que propose la Vivaldi, car elles n’atteignent pas 45 ans de carrière. Nous voulons 1 500 euros nets, maintenant et pour tout le monde. »
« Après presque 500 jours de petits jeux et de mauvais théâtre politique, nous nous retrouvons avec la même politique libérale que le gouvernement Michel. Cette même politique qui a été sanctionnée par les électeurs le 26 mai. Apparemment, les partis traditionnels n’ont toujours pas compris ce signal. Le peuple n’a pas voté pour cela », déplore Peter Mertens. Et de conclure : « Nous pouvons promettre une chose : nous mènerons une solide opposition de gauche, sociale, tant au Nord qu’au Centre et au Sud du pays. Au Parlement, mais aussi dans la rue. »