La schizophrénie du PS et d’Ecolo : soutenir les règles d'austérité en Belgique, voter contre en Europe
« Si le PS et Ecolo votent contre le retour des politiques d'austérité en Europe, ils doivent être cohérents et bloquer le retour de cette politique au niveau du gouvernement belge », déclare notre député européen Marc Botenga.
Une majorité du Parlement européen a approuvé mercredi de nouvelles règles budgétaires européennes. Nous avons voté contre, car cette austérité a des conséquences désastreuses sur les investissements sociaux, les services publics et l'indexation des salaires.
Les députés européens du PS et d’Ecolo ont également voté contre. C'est incroyable, car ces partis, au sein du gouvernement fédéral, veulent… faire appliquer ces règles.
En décembre, les ministres des Finances européens ont approuvé la réactivation des règles budgétaires européennes. Le gouvernement belge - dont le PS et Ecolo font partie - a soutenu cette décision. Encore pire : le retour des règles budgétaires fait même partie, pour le gouvernement belge, des priorités de la présidence belge de l'Union européenne lors des six prochains mois.
Que font les ministres socialistes et verts belges au gouvernement ? Comment peuvent-ils être contre l’austérité à Strasbourg, mais pour à Bruxelles ? Quelle schizophrénie !
Député au parlement européen
Marc Botenga pointe un grand écart politique intenable.
« Au Parlement européen, quatre des sept partis de la Vivaldi - PS, Ecolo, Vooruit et Groen - se sont opposés à cette politique, note Marc Botenga. Que font les ministres socialistes et verts belges au gouvernement ? Comment peuvent-ils être contre l’austérité à Strasbourg, mais pour à Bruxelles ? Quelle schizophrénie ! »
Ces partis doivent maintenant assumer leur vote et bloquer les négociations via le gouvernement : « Si la présidence belge sabotait ce dossier, cela permettrait d’enterrer l’initiative. »
La réactivation des règles budgétaires provoquerait un désastre social. La Confédération européenne des Syndicats a calculé que la proposition sur la table du Conseil exigerait de la Belgique entre 4,5 et 7,5 milliards d’euros de coupes budgétaires par an.
Accepter ce nouveau cadre signifie cautionner des attaques contre les acquis sociaux des travailleurs. Inacceptable.
Député au parlement européen
De telles coupes auraient notamment des implications majeures sur les investissements sociaux, les services publics et l'indexation salariale.
Et Marc Botenga de conclure : « Ces trois domaines politiques sont clairement en ligne de mire des "recommandations" faites à la Belgique par les institutions européennes. Accepter ce nouveau cadre signifie cautionner des attaques contre les acquis sociaux des travailleurs. Inacceptable. »