La réduction du temps de travail, ça marche (et cʼest prouvé)
Une étude sur les effets de la semaine de 4 jours (avec réduction du temps de travail et maintien du salaire) vient de sortir au Royaume-Uni. Verdict ? Baisse des burn-outs, des maladies, des démissions, etc. Et une productivité qui monte. Travailleurs et entreprises sont conquis. Alors, quʼest-ce quʼon attend ?
La plus grande expérience de la semaine de 4 jours au Royaume-Uni est actuellement menée auprès de 3 000 travailleurs de 60 entreprises par lʼassociation 4 Day Week Global, avec les universités de Cambridge et Boston College.
Les premiers résultats sont tombés et ils sont très clairs : baisse de 71 % des facteurs de burn-outs, de 65 % des jours d'arrêts maladie et de 57 % des risques de démission.
« Lʼéquilibre entre vie professionnelle et vie privée sʼest amélioré au cours de la période d'essai. Les travailleurs ont également trouvé qu'il était plus facile de concilier leur travail avec leurs engagements familiaux et sociaux - pour 54 % d'entre eux, il était plus facile de concilier le travail avec les tâches ménagères. Et ils étaient également plus satisfaits des finances de leur ménage et de leur gestion du temps », notent les auteurs de lʼétude (à retrouver ici).
Travailleurs et entreprises sont convaincus
La plupart des secteurs sont représentés : enseignement, industrie, santé, etc.
90 % des salariés ont déclaré vouloir continuer à pratiquer la semaine de quatre jours, y voyant des effets bénéfiques sur leur santé. Mais il nʼy a pas que les travailleurs qui sont convaincus. 92 % des entreprises vont continuer. Il faut dire quʼelles ont intérêt : la productivité est restée au même niveau et leur chiffre dʼaffaires a même augmenté de 1,4 %.
« Cette expérience est à l’opposé de la politique conservatrice de la Vivaldi qui propose une semaine de 4 jours sans diminution du temps de travail et une explosion des possibilités de faire des heures supplémentaires, note Benjamin Pestieau, responsable des relations syndicales du PTB. Résultats ? Un marché du travail belge qui est malade de ses burn-outs, de ses maladies professionnelles, etc. »
En Belgique, il y a 500 000 malades de longue durée. Les travailleurs ne tiennent pas jusquʼà lʼâge légal de la pension. La semaine de 4 jours avec réduction du temps de travail est une solution. Aujourdʼhui prouvée scientifiquement. Cʼest donc un choix politique.