La principale mesure avancée par le gouvernement wallon pour diminuer les factures des familles wallonnes est déjà morte
Suite au conclave budgétaire, le gouvernement wallon PS-MR-Ecolo avait annoncé comme première mesure d’aide « une contribution des Gestionnaires de Réseau de Distribution (GRD) pour diminuer la facture d’énergie des citoyens ». Mais voilà que les GRD n’acceptent manifestement pas cette demande. Tout au plus, Ores, le plus grand GRD de Wallonie, ne va pas augmenter ses tarifs en 2023. « Je constate que le gouvernement wallon annonce une mesure d’aide sans être sûr de son application. A l’heure où les factures des ménages et des PME atteignent plusieurs milliers d’euros, les ministres wallons lancent de la poudre aux yeux des gens et les abandonnent à leur sort », dénonce Germain Mugemangango, chef de groupe PTB au Parlement wallon.
Ores a annoncé, ce mercredi, qu'il va faire un geste pour ses clients en n’augmentant pas ses tarifs en 2023. Malgré des coûts de l’énergie en hausse et l’indexation des salaires qui vont entraîner une augmentation des dépenses pour l’entreprise. D’après le GRD, ces dépenses supplémentaires représenteraient 90 millions d’euros. « Néanmoins, Ores a fait près de 200 millions d’euros de profits entre 2019 et 2022. Même s’il y avait une perte, en 2023, il lui resterait un boni de 110 millions d’euros. Pour le PTB, le gouvernement wallon, dirigé par Elio Di Rupo (PS), doit taxer ce boni pour diminuer la facture de l’ensemble des ménages », propose le député PTB.
Pour le parti de gauche, le blocage des prix de l’énergie est indispensable pour aider les ménages, les PME et… Ores. « Effectivement, bloquer rapidement les prix énergétiques permettra à Ores de subir moins de dépenses supplémentaires. Ce qui veut dire que le boni à taxer et à redistribuer aux ménages sera alors plus important. PS, MR et Ecolo participent aux gouvernements wallon et fédéral. Ces partis doivent arrêter de se cacher derrière l’Europe pour mettre en place un blocage des prix. Depuis juillet, la Grèce a bloqué les prix de l’électricité. Ce qui est possible là-bas l’est aussi dans notre pays », conclut Germain Mugemangango.