La première décision de l’Arizona bafoue le droit des femmes
« Un café, c’est le temps qu’il a fallu aux cinq présidents des partis de la future coalition Arizona (N-VA, MR, CD&V, Les Engagés et Vooruit), pour décider de bloquer le droit des femmes, dénonce Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre, concernant le rejet de la proposition de loi sur l’IVG en commission Justice.
Ce mardi 24 septembre, en commission Justice, la proposition de loi sur l'IVG a été rejetée. Les partis de l'Arizona (N-VA, MR, Engagés, Vooruit et CD&V) ainsi que le Vlaams Belang ont voté contre le texte.
Pourtant, les textes pour changer la loi sur l’IVG avaient reçu l’urgence en juillet. De plus, il y avait une majorité au parlement pour le faire. Mais c’était sans compter l'intervention du formateur hier. Un vote future majorité contre future opposition est ainsi survenu, et la proposition de loi a été rejetée par l’Arizona.
« J’ai le sentiment que la vie de ces femmes qui doivent partir aux Pays-Bas pour interrompre une grossesse non-désirée ne préoccupe absolument pas Bart De Wever, ni les autres partis de la future Arizona », s’indigne Sofie Merckx, qui est aussi médecin.
La vie de ces femmes qui doivent partir aux Pays-Bas pour interrompre une grossesse non-désirée ne préoccupe absolument pas les partis de la future Arizona.
Cheffe de groupe PTB à la Chambre
« L’urgence est bien réelle, insiste notre cheffe de groupe. Trop de femmes doivent encore partir à l'étranger afin de pouvoir avorter au-delà de 12 semaines et payer des sommes astronomiques. C’est ce que soulignaient déjà, en décembre 2021, les 1 500 professionnels de la santé qui ont signé une pétition en faveur de l’allongement à 18 semaines. Un rapport de 155 pages d’experts a confirmé cette nécessité. Cette demande de la société civile appuyée par 35 experts scientifiques a été balayée d'un revers de la main aujourd'hui. »