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La nouvelle Commission européenne n'aura pas notre vote

Nous voterons contre la Commission européenne présidée par Ursula Von der Leyen. La Commission veut intensifier les mesures d’austérité mais refuse toute taxation des ultrariches. Elle ne prévoit pas non plus de politique de paix et continue sa complicité avec le génocide israélien contre le peuple palestinien.

Mardi 26 novembre 2024

Marc Botenga et Rudi Kennes posent dans les couloirs du Parlement européen.

Mercredi, le Parlement européen votera sur la nouvelle Commission Von der Leyen. La coalition de Von der Leyen sera composée des trois groupes traditionnels – conservateurs, libéraux et sociaux-démocrates – et pourra aussi compter sur le soutien de l’extrême-droite italienne et même des Verts européens. Face à une Commission très à droite, nous promettons d’incarner l’opposition sociale.

Plutôt que de faire contribuer les millionnaires ou les grandes multinationales, cette nouvelle Commission prend en ligne de mire les travailleurs

Rudi Kennes

Député au parlement européen

« Face à l’effondrement de l’industrie européenne et l’escalade de la guerre en Ukraine, cette Commission ne propose aucune solution, dénonce Rudi Kennes, député européen du PTB. Je suis choqué que les groupes socialiste et verts soutiendront la politique antisociale de Von der Leyen. »

« Plutôt que de faire contribuer les millionnaires ou les grandes multinationales, cette nouvelle Commission prend en ligne de mire les travailleurs, analyse Rudi Kennes. Au nom de l’austérité, Von der Leyen veut non seulement imposer une série de coupes budgétaires dans les services publics, mais elle veut même contraindre les états à détruire des droits sociaux comme la pension. » 

En effet, dans la mission des nouveaux Commissaires, aucune taxe sur les ultrariches n’est mentionnée. 

Israël est accusé de génocide, mais cette Commission refuse toujours d’envisager des sanctions européennes. Cette complicité doit cesser.

Marc Botenga

Député au parlement européen

Face aux fermetures d’usines partout en Europe, la Commission européenne ne propose aucune politique industrielle active et publique. Il faut présenter une vision publique du secteur énergétique afin de garantir un avenir à l’industrie en Europe. 

« Nous sommes face à des États-Unis qui essaient activement d’affaiblir l’industrie européenne, observe Rudi Kennes. Le marché européen et la guerre en Ukraine ont poussé les prix de l’énergie à la hausse. Sans mesures fortes, publiques, nous allons droit dans le mur. »

Selon Marc Botenga, notre autre député européen, cette Commission refuse aussi de s’aligner avec le droit international sur la Palestine : « Israël est accusé de génocide, l’occupation israélienne est déclarée illégale, mais cette Commission refuse toujours d’envisager des sanctions européennes. Cette complicité doit cesser. » 

Malgré nos interrogations lors des auditions, aucun Commissaire ne s’est prononcé en faveur de sanctions.

Cette Commission veut offrir des milliards à des multinationales de l’armement. Mettons cet argent ailleurs. Nos écoles, nos hôpitaux, nos transports publics ont un grand besoin d’investissements.

Marc Botenga

Député au parlement européen

Nous nous opposons aussi au tournant « militariste » de la nouvelle Commission. Pour la première fois de l’histoire, un Commissaire sera spécifiquement affecté à l’industrie militaire. Il y a d’autres priorités. 

Marc Botenga : « Nous dépensons déjà beaucoup plus que la Russie ou l’Inde en dépenses militaires, mais cette Commission veut offrir des milliards à des multinationales de l’armement qui font déjà des surprofits. Mettons cet argent ailleurs. Nos écoles, nos hôpitaux, nos transports publics ont un grand besoin d’investissements. »