La lutte contre les violences faites aux femmes doit passer à la vitesse supérieure
Aujourd’hui, le PTB, Marianne, et Comac, le mouvement des femmes et des étudiants du PTB, participent à la manifestation nationale "Stop aux violences faites aux femmes", organisée par la plateforme Mirabal. Nous avons dû attendre pendant plus d'un an le plan d'action national contre les violences de genre. Entre-temps, la violence a continué de grandir pendant la pandémie. Il est temps de passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre la violence envers les femmes. Nous nous mobilisons pour exiger de la Vivaldi une approche énergique.
« Victime nous te croyons, violeur nous te voyons. C'est avec ce slogan que des milliers de jeunes ont manifesté dans les rues de Bruxelles et de Gand ces dernières semaines, en colère contre les fréquentes violences sexuelles auxquelles nous sommes confrontées » explique Maartje De Vries, présidente de Marianne, le mouvement des femmes du PTB. « Les politiciens se sont principalement limités à des paroles apaisantes et des mesures peu énergiques. C’est insuffisant, nous voulons plus d’ambition. »
« La Vivaldi a promis de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité. C’est indispensable car la violence liée au genre, sous toutes ses formes, est profondément ancrée dans notre société. Mais le gouvernement avance trop lentement. », explique De Vries. « Hier, la secrétaire d’État compétente Sarah Schlitz a annoncé le plan d’action national contre la violence sexiste. Il s’agit d’un plan global et c’est une bonne chose. Mais nous devons rester vigilants. Il a fallu plus d’un an pour mettre au point ce plan. On ne peut pas attendre une année supplémentaire pour le mettre en pratique. Nous avons besoin d'une approche vraiment ambitieuse qui touche à tous domaines et tous les aspects de la société, pas seulement sur le papier mais dans la pratique. »
Maartje De Vries et Apolline Dupuis de Comac appellent à accélérer l'ouverture des centres de prise en charge des violences sexuelles. « Aujourd'hui, notre pays compte cinq centres de prise en charge. Les cinq autres ouvriront d'ici 2024. Il faut aller plus vite. En outre, dix centres, c'est trop peu, tant en termes de capacité que d'accessibilité. Des centres devraient être ajoutés là où c'est nécessaire, comme dans le quartier étudiant de Bruxelles », déclare Dupuis.
« Nous avons besoin de suffisamment de magistrats spécialisés dans les violences sexuelles pour assurer un suivi rapide et adéquat de ces affaires », poursuit Maartje De Vries. « Nous pensons également que les villes et les communes doivent prendre des mesures préventives. Par exemple, dans une situation où il y a plusieurs plaintes relatives au même établissement, les autorités communales pourraient fermer celui-ci temporairement jusqu'à ce que les faits soient clairs. Il s'agit d'une mesure préventive visant à éviter de nouvelles victimes. »
« Les dernières semaines ont montré une fois de plus combien la violence sexuelle est profondément ancrée dans notre société. Nous avons besoin d’une approche ambitieuse. Les femmes ont le droit de se sentir en sécurité dans les espaces publics, dans les bars, au travail et au sein de leur propre famille. La Vivaldi doit prendre ses responsabilités », concluent Maartje De Vries et Apolline Dupuis.