Jeremy Corbyn réélu : une voix d'espoir dans le désordre britannique
Lors des élections au Royaume-Uni, le parti conservateur de Rishi Sunak a été sanctionné pour des années de politiques néolibérales. Son parti a été au pouvoir pendant 14 ans, menant le pays socialement et économiquement au bord de l'effondrement. Le pouvoir d'achat et les services publics ont tellement été dégradés que les Britanniques ont manifesté massivement leur dégoût pour cette politique.
Les Britanniques ont condamné cette politique d'abord en s'abstenant de voter. Il n'y a en effet qu'à deux reprises ces 100 dernières années que le taux de participation à des élections a été plus bas que ça. Ensuite, ils l'ont fait en votant pour l'opposition. Cela a permis au Labour, le parti travailliste (social-démocrate), de remporter deux tiers des sièges au parlement. Avec cette majorité absolue, il leur appartient désormais de former un gouvernement.
La victoire du Labour était attendue, mais elle s'accompagne également de quelques avertissements à l'intention de la direction du parti. Le chef du parti, M. Starmer, risque de ne pas connaître le même succès que son prédécesseur, Jeremy Corbyn, qui a remporté un siège dans une circonscription du nord de Londres. Sous la direction de Corbyn, le parti avait pris une orientation beaucoup plus à gauche, et il a récemment été exclu du parti par Starmer.
En remportant un siège en tant que candidat indépendant de gauche, Corbyn apporte un message d'espoir. Dans son discours de victoire, il a particulièrement insisté sur l'importance de la campagne, dont l'enjeu dépassait de loin son seul siège au Parlement : « Avec notre campagne positive, nous avons essayé d'apporter de l'espoir aux gens qui s'inquiètent pour leur santé, leur maison, leur avenir. »
« Il s'agit d'une campagne contre l'inégalité, la pauvreté et la guerre, et qui ne va pas disparaître, a ajouté M. Corbyn. Car la seule façon d'apporter de l'espoir est d'unir la communauté. » Il a également précisé qu'il considérait que son rôle était d'être la voix au Parlement de la grande diversité d'origine, d'éducation, d'âge et de langues qui luttent ensemble pour de meilleures politiques. À noter également : avec son onzième mandat, il devient également le plus ancien député du Royaume-Uni.