ISPPC : le PTB demande qu’un délégué spécial du gouvernement wallon contrôle le CA de l’intercommunale
« Nous soutenons bien sûr la décision de la ministre des Pouvoirs locaux, Valérie De Bue, concernant l’annulation de ce poste créé de toutes pièces, réagit Germain Mugemangango, chef de groupe du PTB au conseil communal de Charleroi. La responsabilité politique du MR, du cdH et du PS est grave dans ce nouveau dossier de malgouvernance. On crée des postes sur mesure pour recaser "les copains" (et la famille). Le PTB demande la désignation d’un délégué spécial du gouvernement wallon pour contrôler le fonctionnement du CA de l’ISPPC, ainsi qu'un débat public sur le sujet au conseil communal du 2 septembre. »
« La ministre a annulé ce poste, mais aussi l’appel à candidature, les décisions concernant l’augmentation de salaires octroyés aux membres de la direction et a même décidé d’écarter le demi-frère d’Olivier Chastel du Conseil d’administration de l’intercommunale, poursuit celui qui est aussi chef du groupe PTB au parlement wallon. Pour nous, il est clair que ce CA, auteur de cette série de décisions douteuses, n’a plus la crédibilité nécessaire pour diriger l’ISPPC. Ceux qui en sont membres doivent faire un pas de côté. »
Le PTB constate aussi qu’il y a une culture de l’opacité au sein de cette intercommunale. « Suite aux éléments commentés dans la presse, nous avons immédiatement contacté la présidence de l’ISPPC via notre représentant pour avoir plus d’informations, explique Germain Mugemangango. On nous a envoyé promener avec une réponse qui nous proposait d’attendre l’ordre du jour du CA du 9 septembre prochain. »
Le PTB demande la désignation d’un délégué spécial du gouvernement wallon pour contrôler le fonctionnement du CA de l’ISPPC. « Le gouvernement wallon doit garantir la légalité des décisions prises au sein de cette intercommunale qui gère 5000 travailleurs et qui est d’une importance primordiale pour les citoyens », défend Germain Mugemangango.
Le PTB demande aussi un débat ouvert et sérieux sur les derniers événements. « Il y a, au conseil communal de Charleroi, une culture du non débat à propos des intercommunales, dénonce Germain Mugemangango. M. Magnette refuse que l’on puisse en débattre publiquement au conseil communal. Nous estimons que ce débat doit pourtant avoir lieu de manière tout à fait transparente au conseil communal du 2 septembre prochain. Nous avons fait une demande en ce sens. »
Et de conclure : « Malgré les affaires Publifin ou Samusocial, il est clair que les partis traditionnels n’ont rien compris et continuent leurs magouilles entre amis. Cette culture des petits arrangements doit cesser. La politique doit être faite pour servir, pas se servir. »