Interdiction de manifester : le PTB demande le retrait de la « loi liberticide » de la Vivaldi
Ce mercredi 7 juin, le projet de loi sera une nouvelle fois discuté en commission de la Justice de la Chambre.
Ce mercredi 7 juin, le « Projet de loi visant à rendre la justice plus humaine, plus rapide et plus ferme III » sera une nouvelle fois discuté en commission de la Justice de la Chambre. À l’approche d’un débat qui s’annonce animé, Nabil Boukili, député du PTB, demande le retrait pur et simple du texte, qui instaure une nouvelle peine d’interdiction de participer à des manifestations.
« Avec cette loi, n’importe quel manifestant ou gréviste pourrait être interdit de manifester pour trois ans suite à des actions pacifiques où des palettes seraient brûlées ou des affiches collées sur des façades, rappelle le député marxiste. Depuis le départ, toute la société civile et les syndicats s’opposent à cette attaque sur nos droits démocratiques. Le week-end dernier, 125 personnalités de tous horizons ont dénoncé ce projet de loi dans une carte blanche. Ce 7 juin, une coalition des syndicats et de la société civile manifeste devant le cabinet du ministre de la Justice pour demander le retrait de cette loi. La majorité doit les écouter. »
Pour le PTB, ce projet de loi s’inscrit dans un contexte d’attaques croissantes sur les droits démocratiques en Belgique. « Il y a tout un contexte de lutte sociale qui est forte aujourd’hui, par exemple avec Delhaize, où les travailleurs luttent pour protéger leurs conditions de travail, explique Nabil Boukili. Or, plutôt que de venir avec des mesures sociales face aux revendications légitimes des gens, le gouvernement prend le parti des multinationales et des grands patrons et veut limiter le droit à l’action collective. L’année dernière déjà, la ministre Annelies Verlinden avait déposé une circulaire pour permettre une interdiction de manifester. Ces dernières semaines, on a vu les interdictions de piquets de grève devant les magasins Delhaize. Aujourd’hui, le gouvernement va un pas plus loin, en permettant aux tribunaux d’interdire aux gens de manifester pendant trois ans. Nous ne les laisserons pas passer et serons présents au parlement et dans la rue pour maintenir la pression contre ce projet. »